Mary E. Varghese • Carlos Fayard

PRISONNIERS DE LA TOILE

Reconnaître la dépendance à Internet chez les jeunes

À 13 ans le jeune Ryan1 est tout heureux de recevoir son premier ordinateur. Il commence à passer la majeure partie de son temps à apprendre à s’en servir. Ses parents ne voient dans son intérêt qu’une phase, mais le temps passé à l’ordinateur augmente régulièrement, et bientôt il l’utilise plus de dix heures par jour. Il prend des boissons à base de caféine pour rester debout tard dans la nuit, visiter les salles de chat et jouer. Il a du mal à se réveiller pour aller à l’école, oublie de se doucher. Ses professeurs remarquent qu’il a de plus en plus de problèmes sur le plan de l’hygiène personnelle et de l’attention en classe. Ses notes chutent vraiment beaucoup. Il néglige les réunions de famille afin de passer plus de temps à l’ordinateur. Il perd le contact avec ses amis. Il est finalement écarté de son équipe de baseball car il manque les entraînements. Mais tout cela ne le dérange pas car il lui semble que, dès qu’il est en ligne avec ses amis, ses problèmes et son stress s’envolent. Il a tissé plusieurs amitiés en ligne et passe son temps en classe à ruminer à ce qu’il va faire la prochaine fois qu’il sera en ligne. Ses parents cherchent à réduire son temps passé à l’ordinateur, mais il devient anormalement agressif, lance des menaces et pique des crises. Ils ont finalement réussi à lui faire accepter un sevrage d’ordinateur de deux semaines, mais immédiatement après cette pause, il est retourné à ses vieilles habitudes2.

La nature de la dépendance à Internet

Au cours des dernières décennies, l’utilisation de la technologie a explosé grâce à la plus grande disponibilité de l’internet à haut débit. Les avantages éducatifs et sociaux en sont nombreux : un accès plus large à la connaissance, une plus grande efficacité au travail, la possibilité de rester connecté aux réseaux sociaux. Cependant un nombre croissant d’experts, dont Kimberley Young, fondatrice du Center for Internet Addiction (Centre pour la dépendance à Internet), et David Greenfield, fondateur du Center for Technology and Internet Addiction (Centre pour la dépendance aux technologies et à Internet), ont exprimé leur inquiétude, à savoir que certains usagers de l’ordinateur deviennent dépendants à l’internet au point que leur comportement ressemble à celui d’une véritable dépendance3. La dépendance à Internet – ou cyberdépendance – se caractérise par un usage pathologique des ordinateurs ou de la technologie caractérisé par un besoin irrépressible d’utiliser un ordinateur et interférant fortement sur la vie quotidienne (les relations humaines, l’école, la santé physique). La cyberdépendance a de nombreux visages :  frénésie de jeu, jeu d’argent en ligne problématique, obsession du contenu sexuel en ligne, usage compulsif des médias sociaux et des salles de chat, courriels ou envois de SMS excessifs et compulsifs. La recherche actuelle montre que les schémas d’activation cérébrale chez les individus dépendants à Internet sont similaires à ceux qui souffrent de dépendances chimiques4. En se basant sur les six facteurs clés présents dans les troubles de dépendance, Griffiths5 a observé les éléments suivants présents dans la dépendance à Internet :

  1. Importance. L’internet a priorité sur les autres domaines – la famille, le travail – de la vie d’un individu. (Comme dans l’exemple plus haut, l’envie d’utiliser l’internet domine la pensée de Ryan – il pense sans cesse y accéder quand il n’y est pas ;  ses sentiments – il éprouve des envies irrépressibles de se connecter à Internet ;  son comportement – ses activités sociales sont réduites.)
  2. Changement d’humeur. L’usage d’Internet devient une stratégie d’adaptation pour le soulagement de la mauvaise humeur ou du stress. Les usagers éprouvent une euphorie ou un sentiment d’engourdissement bienheureux. (Ryan utilise l’internet pour supporter les problèmes causés par son usage excessif de l’ordinateur.)
  3. Tolérance. Les usagers augmentent leur temps en ligne pour prolonger ou intensifier les effets psychotropes. (Ryan veut passer de plus en plus de temps en ligne.)
  4. Sevrage. Les usagers expérimentent des symptômes négatifs (mauvaise humeur, irritabilité) quand leur usage d’Internet est interdit ou brusquement réduit. (Ryan manifeste une agressivité anormale quand ses parents essaient de mettre des limites à son usage d’Internet.)
  5. Conflit. Un usage excessif d’Internet commence par affecter le fonctionnement physique, social, d’apprentissage et professionnel des usagers et les amènent à vivre une perte de contrôle. (Les notes de Ryan chutent, il est écarté de son équipe et se brouille avec sa famille et ses amis.)
  6. Rechute. Les modèles du comportement problématique reviennent après une période d’abstinence ou de contrôle. (Ryan rechute immédiatement dès qu’il retourne à son ordinateur.)

Prévalence de la dépendance à Internet

Les étudiants sont un groupe particulièrement à risque de développer une dépendance à Internet. Les chercheurs ont trouvé des preuves de dépendance à Internet parmi les adolescents et les jeunes adultes du monde entier, mais les taux de prévalence varient selon les pays. Par exemple, les estimations varient de 4 pour cent pour les élèves américains au secondaire6 à 10,7 pour cent des adolescents en Corée du Sud7 et 13 pour cent parmi les universitaires britanniques8.

On pense que les adolescents et les jeunes adultes sont particulièrement vulnérables à cette forme de dépendance, l’internet pouvant devenir une stratégie d’adaptation pour les facteurs de stress comportementaux courants dans ce groupe d’âge tels que la construction de l’identité et la création de relations intimes. Les étudiants peuvent se tourner vers le monde en ligne pour échapper à la tâche difficile de se développer. En ligne, les relations sont anonymes et permettent à l’individu de tenir le rôle de n’importe quel personnage désiré9. Cependant, dépendre de tels comportements peut déboucher sur une préférence pour les relations en ligne plutôt que les relations humaines réelles. Ceci entraîne un usage excessif d’Internet et des conséquences psychologiques et sociales problématiques10.

Facteurs de risque pour le développement de la dépendance à Internet

Les recherches actuelles signalent des facteurs de risque génétiques pour la dépendance à Internet. Une étude a constaté que les individus qui font un usage problématique d’Internet sont plus susceptibles d’être les porteurs d’une mutation sur un gène particulier qui joue un rôle prédictif dans la dépendance à la nicotine11. Les facteurs de personnalité qui sont considérés être de puissants prédicteurs de l’usage problématique d’Internet sont :  la timidité, l’anxiété sociale, une faible estime de soi, l’absence de confiance en soi, la solitude et l’introversion12. De plus, les individus qui ont des déficits en matière de compétences sociales préféreront les interactions sociales en ligne aux interactions en face à face13. Ces individus s’attachent à Internet parce que les relations en ligne leur donnent moins d’anxiété que les relations directes. Par contre, alors que leur usage d’Internet devient excessif, ils risquent de ne pas développer les habiletés sociales nécessaires à la formation de relations satisfaisantes hors ligne.

L’usage problématique d’Internet semble avoir également pour facteur de risque le fait d’avoir d’autres problèmes psychologiques. Selon des recherches, pas loin de 80 pour cent des individus ayant une dépendance à Internet souffrent aussi d’autres troubles psychologiques14 dont la dépression et l’anxiété15, la phobie sociale16, le TDAH17 et d’autres dépendances ou troubles du contrôle des impulsions18. Ainsi, l’usage d’Internet peut devenir une forme d’automédication, celui-ci calmant ou engourdissant les expériences désastreuses de la vie hors ligne en provoquant une excitation ou un sentiment d’évasion. Les individus qui rencontrent des problèmes dans leur environnement immédiat – comme de mauvaises relations parents-enfant – sont aussi plus prédisposés à un usage problématique et excessif d’Internet19.

Les recherches montrent que l’usage problématique d’Internet entraîne des conséquences négatives dans pratiquement tous les domaines du fonctionnement humain. L’usage excessif d’Internet semble changer la structure du cerveau en développement de l’adolescent, particulièrement dans les régions associées au contrôle cognitif et comportemental20. L’excès de temps passé sur Internet a également des répercussions physiques telles que l’insomnie21, des maux de dos, des problèmes de vue22 et une mauvaise hygiène23. En plus, les usagers pathologiques d’Internet connaissent des effets psychologiques négatifs :  ils perdent tout intérêt aux activités qu’ils avaient l’habitude d’apprécier et alimentent des idées déformées sur eux-mêmes et sur le monde. Par exemple, ils pensent qu’ils ne sont efficaces que sur Internet et que le monde en ligne est le seul lieu où ils sont respectés et en sécurité24. Tous ces facteurs se soldent par un mauvais fonctionnement dans les domaines scolaires et interpersonnels. Une étude indique que l’usage discutable d’Internet est corrélé négativement avec de bonnes notes25, probablement à cause du temps excessif passé en ligne, ce qui gêne les habitudes d’étude, de sommeil et de concentration. L’internet prend le dessus sur les autres actions de la vie, l’utilisateur néglige alors ses autres relations26, et il en résulte des incidences néfastes pour les familles et les amis (Voir l’encadré 1).

Prévention de base et programmes d’intervention

C’est dans la famille, l’Église et les sphères d’enseignement que l’on peut mettre en place les mesures destinées à prévenir la dépendance. Ce sont les enfants et les adolescents qui n’ont pas de relations gratifiantes ou attentionnées, qui ont de faibles compétences sociales et de la difficulté à se faire des amis, qui sont les plus susceptibles de se tourner vers les interactions virtuelles pour combler leur besoin d’attention et d’amitié. Les jeunes les plus exposés au risque peuvent rester invisibles car ils ont tendance à être tranquilles, timides, socialement maladroits, déprimés et isolés. Détecter ces individus marginalisés, les entourer, les guider et veiller activement à ce qu’ils soient intégrés peut être salutaire. Un des clients le plus gravement timide avec lequel j’ai travaillé (CF) m’a dit que sa vie avait été « sauvée » par un copain extraverti à l’université, qui avait décidé de le prendre sous son aile et qui n’acceptait pas un « non » chaque fois qu’une occasion sociale se présentait. Cela montre qu’élaborer de puissants liens avec les parents, les directeurs de jeunesse et les professeurs peut constituer la forme la plus élémentaire de la prévention de la dépendance.

L’étape suivante de la prévention est d’accentuer la prise de conscience du problème. Les administrateurs et les conseillers scolaires peuvent y contribuer lors de formations internes pour le personnel et lors de réunions parent/enseignants en proposant de l’information sur les notions de base de la dépendance à Internet, les signes avant-coureurs (voir figure 1) et les ressources locales. Étant donné que des compétences sociales inadéquates et l’absence d’une bonne image de soi semblent être des facteurs de risque pour la dépendance à Internet, Young27 suggère que l’adoption d’une approche globale de la prévention telle que la formation Life Skills Training – ce programme a réussi à prévenir l’usage du tabac chez les adolescents en augmentant leurs compétences sociales et personnelles – pourrait aussi être efficace pour prévenir la dépendance à Internet28. Sur les campus universitaires, les directeurs de résidence peuvent offrir des programmes éducatifs, semblables aux programmes de prévention pour le tabac et l’alcool, qui sensibilisent les étudiants sur les signes avant-coureurs et les facteurs de risque de la dépendance à Internet. On peut aussi animer des séminaires à l’intention du corps professoral, des conseillers et des administrateurs sur le même sujet, et sur les façons de reconnaître le problème chez les étudiants. Les écoles peuvent faciliter la formation des parents sur la prévention de la dépendance à Internet en partageant des conseils sur la bonne façon de surveiller l’usage d’Internet en établissant des limites pour l’usage de l’ordinateur – quand et où – et en encourageant régulièrement la participation à des activités incompatibles avec l’usage d’Internet29. Dans les milieux des Églises, les pasteurs ont un rôle particulièrement important à jouer dans la prévention. Ils peuvent donc utiliser des techniques semblables pour alerter les familles et se tourner vers les jeunes chez lesquels ils identifient des signes précurseurs.

En termes d’intervention, le soutien et la foi sont indispensables dans tout effort de guérison. Étant donné que le programme des douze étapes pour les toxicomanies traite la dépendance comme un trouble spirituel, celui-ci insiste sur l’acceptation – par l’individu qui se débat avec une dépendance – de sa propre impuissance et de son besoin d’une intervention divine pour sortir du sentier de l’abus30. L’étape 2 déclare :  « Nous en sommes venus à croire qu’une puissance supérieure à nous-mêmes pourrait nous rendre la raison31. » Cela ne veut pas dire que nous pouvons chasser une dépendance en priant, aussi merveilleuse et puissante que soit la prière. Non, cela signifie plutôt que la prière répond au besoin humain d’étancher la soif la plus profonde, cette soif qui ne peut être étanchée par aucun des comportements de dépendance alors que ceux-ci, compulsivement et à répétition, cherchent à le faire. Jésus nous invite :  « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ! » (Jean 7.37, NBS) 32. Venir à Jésus, c’est venir pour être aimé et accepté, et alors « des fleuves d’eau vive couleront de son sein » (Jean 7. 38, NBS). Les enseignants, les pasteurs, la famille et les amis peuvent jouer un rôle important en aidant les individus à reconnaître l’ampleur des dommages que l’usage excessif d’Internet a causé dans leur vie et en les orientant vers une aide appropriée.

Une fois qu’un individu est motivé pour son rétablissement, on peut mettre en place le protocole de modification comportementale – installation d’une minuterie pour le temps d’utilisation, adéquation du temps passé en ligne avec des interactions sociales en personne, augmentation de la planification d’activités sans relation avec un ordinateur – avec le soutien des êtres chers ou d’un thérapeute professionnel. Si les tentatives de modification échouent ou si la personne souffre d’un trouble psychologique sous-jacent comme la dépression, il est indiqué d’avoir recours à des conseils professionnels. Les recherches récentes soutiennent l’emploi de thérapies cognitivo-comportementales (TCC) pour un traitement efficace de la dépendance à Internet33. La TCC met en lumière la façon dont des pensées faussées par rapport à soi et au monde – hors ligne, je suis un minus ;  en ligne, je suis quelqu’un – sont liées à un comportement problématique et compulsif ;  mais aussi, elle enseigne des compétences pour changer ces pensées et ces comportements. Pour beaucoup de jeunes, le traitement se concentrera sur la formation de compétences sociales, la construction de l’estime de soi et la correction de troubles psychologiques comorbides, car vraisemblablement ce sont l’absence de compétences sociales, l’absence d’une bonne estime de soi et la présence de comorbidités qui favorisent la dépendance.

Pour les adolescents, il est recommandé34 une combinaison de thérapie individuelle et familiale qui pourrait même être suivie à l’école. Lors des rencontres avec la famille, le psychothérapeute reçoit individuellement chaque membre de la famille, puis rencontre régulièrement la famille au complet pour soutenir l’individu concerné – celui qui a la dépendance à Internet ; chacun est considéré comme partiellement responsable du problème plutôt que de jeter le blâme sur un seul membre de la famille. Dans une étude récente d’adolescents chinois aux prises avec une dépendance à Internet, une thérapie familiale en six sessions centrée sur la construction d’aptitudes de communication entre les parents et l’adolescent, et la formation des parents afin qu’ils reconnaissent les besoins psychologiques de leur enfant – autonomie, interaction, accomplissement – a réussi à diminuer fortement les comportements de dépendance à Internet35. Parmi les outils pour la guérison, il y a aussi la fréquentation d’un programme en douze étapes – Internet and Tech Addiction Anonymous, http://netaddictionanon.org/ – ou de groupes de soutien. Plutôt que l’abstinence, apprendre à gérer et à retrouver le contrôle sur l’usage d’Internet ainsi que le traitement de problèmes sous-jacents menant à un usage compulsif sont les principes d’une guérison effective.

Conclusion

Alors que je rédigeais cet article, je (Carlos Fayard) visitais une magnifique vallée en pleine campagne argentine. Pourtant, il y avait quelque chose qui n’allait pas :  mon téléphone cellulaire était déchargé et je n’avais aucun accès à Internet. Vraiment ? ! Pour les personnes de ma génération, il ne s’agit là que d’un inconvénient mineur. Je regagnai rapidement les Andes et continuai à jouir de la création divine. Cependant pour ceux de ma génération, une telle expérience peut donner une petite idée de quelque chose de beaucoup plus envahissant. La dépendance à Internet est un phénomène qui rapidement et silencieusement envahit les foyers et afflige la jeunesse. On comprend que cela soit devenu une préoccupation croissante pour les parents et les professeurs.

La plupart des gens comptent sur l’internet pour leurs tâches quotidiennes et apprécient de l’utiliser pour leur bénéfice personnel. L’internet, en soi, n’est donc pas l’ennemi. Par contre, pour les individus vulnérables – ceux qui sont seuls, timides, qui ont une piètre estime d’eux, de mauvaises relations ou qui luttent avec la dépression ou l’anxiété – l’internet peut devenir un outil d’évasion et de soulagement. Sans s’en rendre compte, la dépendance peut se développer alors que l’utilisateur a recours à Internet pour remplir ses besoins sociaux et émotionnels croissants. Pour les personnes dépendantes, Internet devient le principe organisateur de leur vie, les éloignant de plus en plus loin de l’ordre naturel et des expériences humaines voulues par Dieu.

Les recherches36 révèlent que l’usage discutable d’Internet peut avoir des conséquences négatives prolongées, dont des modifications du cerveau en développement et une grave détérioration du fonctionnement scolaire et social. On encourage les parents et les professeurs à être attentifs aux moindres signes de dépendance chez leurs jeunes. L’usage d’Internet devenant pathologique quand il coupe la personne de la vraie vie, la foi et la relation avec Dieu peuvent jouer un rôle central pour alerter le jeune et l’aider à reconnaître combien ses comportements le détournent de l’appel de Dieu pour sa vie. Grâce à un soutien persistant de la part de leurs proches et de leurs professeurs, les accros d’Internet peuvent apprendre à accepter qu’ils ont besoin d’une intervention divine pour réorganiser leurs priorités de manière à ce que l’internet devienne un outil utilisé sainement.


Cet article a été revu par des pairs.

Mary E. Varghese

Mary E. Varghese, Ph.D., est stagiaire postdoctorale en psychologie au Northport Veterans Affairs Medical Center à Northport, dans l’État de New York. Elle a fait son stage prédoctoral à la Loma Linda School of Medicine en Californie et son doctorat en psychologie de l’orientation à la Purdue University à Lafayette, dans l’État de l’Indiana. La thèse de doctorat de Mary Varghese touchait à l’attachement dans les relations spirituelles. Elle a déjà publié un rapport de recherche sur les facteurs de personnalité et l’usage problématique d’Internet.

Carlos Fayard

Carlos Fayard, Ph.D., est professeur associé de psychiatrie à la Loma Linda School of Medicine. Il est président du programme de psychiatrie et de religion, directeur du Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé et directeur du programme d’internat en psychologie clinique. Le docteur Fayard est directeur associé du Département des ministères de la santé de la Conférence générale des adventistes du septième jour et coéditeur de la revue A Christian Worldview and Mental Health : A Seventh-day Adventist Perspective, et de Vida Abundante : La Psicolo᷃gia Positiva Desde una Cosmovision Biblica. Il est consultant pour le Plan d’action pour la santé mentale 2014-2020 de l’Organisation panaméricaine de la santé, et il a reçu les reconnaissances « Guadalupe » et « Amar es Entregarse » du diocèse catholique de San Bernardino pour ses contributions à la communauté.

Référence recommandée :

Mary E. Varghese and Carlos Fayard, “PRISONNIERS DE LA TOILE Reconnaître la dépendance à Internet chez les jeunes ,” Revue d’éducation adventiste 42:1 (Avril–Mai, 2016). Disponible à https://www.journalofadventisteducation.org/fr/2017.3.7.

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Il s’agit d’un pseudonyme.
  2. Daniel L. King et coll., “Cognitive‐behavioral Approaches to Outpatient Treatment of Internet Addiction in Children and Adolescents,” Journal of Clinical Psychology 68:11 (novembre 2012):1185-1195.
  3. Kimberly Young, “Internet Addiction: Diagnosis and Treatment Considerations,” Journal of Contemporary Psychotherapy 39:4 (décembre 2009):241-246.
  4. Chih‐Hung Ko et coll., “Brain Correlates of Craving for Online Gaming Under Cue Exposure in Subjects With Internet Gaming Addiction and in Remitted Subjects,” Addiction Biology 18:3 (mai 2013):559-569.
  5. Mark Griffiths, “Internet Addiction—Time to Be taken Seriously?” Addiction Research and Theory 8:5 (2000):413-418.
  6. Timothy C. Liu et coll., “Problematic Internet Use and Health in Adolescents: Data From a High School Survey in Connecticut,” The Journal of Clinical Psychiatry 72:6 (juin 2011):836.
  7. Soo Kyung Park, Jae Yop Kim, et Choon Bum Cho, “Prevalence of Internet Addiction and Correlations With Family Factors Among South Korean Adolescents,” Adolescence 43:172 (2007):895-909.
  8. Katie Niemz, Mark Griffiths, et Phil Banyard, “Prevalence of Pathological Internet Use Among University Students and Correlations with Self-esteem, The General Health Questionnaire (GhQ), and Disinhibition,” CyberPsychology & Behavior 8:6 (décembre 2005):562-570.
  9. Mark Griffiths, “Internet Addiction: Does It Really exist?” Psychology and the Internet: Intrapersonal, Interpersonal, and Transpersonal Implications (1998):61-
  10. Scott E. Caplan, “Preference for Online Social Interaction: A Theory of Problematic Internet Use and Psychosocial Well-being,” Communication Research 30:6 (décembre 2003):625-648.
  11. Christian Montag et coll., “The Role of the ChRnA4 Gene in Internet Addiction: A Case-control Study,” Journal of Addiction Medicine 6:3 (septembre 2012):191-195.
  12. Scott Caplan, Dmitri Williams, et Nick Yee, “Problematic Internet Use and Psychosocial Well-being Among MMO Players,” Computers in Human Behavior 25:6 (novembre 2009):1312-1319.
  13. Scott E. Caplan, “A Social Skill Account of Problematic Internet Use,” Journal of Communication 55:4 (décembre 2005):721-736.
  14. Jerald J. Block, “Issues for DSm-V: Internet Addiction,” American Journal of Psychiatry 165:3 (mars 2008):306, 307.
  15. Ho-Kyung Kim et Keith E. Davis, “Toward a Comprehensive Theory of Problematic Internet Use: Evaluating the Role of Self-esteem, Anxiety, Flow, and the Self-rated Importance of Internet Activities,” Computers in Human Behavior 25:2 (mars 2009):490-500.
  16. Chih-Hung Ko et coll., “Psychiatric Comorbidity of Internet Addiction in College Students: An Interview Study,” CNS Spectrums 13:2 (février 2008):147-153.
  17. Nathan A. Shapira et coll., “Psychiatric Features of Individuals With Problematic Internet Use,” Journal of Affective Disorders 57:1 (janvier-mars 2000):267-272.
  18. Chih-Hung Ko et coll., “Predictive Values of Psychiatric Symptoms for Internet Addiction in Adolescents: A two-year Prospective Study,” Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine 163:10 (octobre 2009):937-943.
  19. Ömer Şenormanci et coll., “Attachment and Family Functioning in Patients With Internet Addiction,” General Hospital Psychiatry 36:2 (mars-avril 2014):129-132.
  20. Min-Hyeon Park et coll., “Preliminary Study of Internet Addiction and Cognitive Function in Adolescents Based on IQ tests,” Psychiatry Research 190:2-3 (décembre 2011):275-281.
  21. Niemz et coll., “Prevalence of Pathological Internet Use Among University Students and Correlations with Self-esteem, The General Health Questionnaire (GhQ), and Disinhibition,” op. cit.
  22. Griffiths, “Internet Addiction: Does It Really exist?” op. cit.
  23. Ibid.
  24. Richard A. Davis, “A Cognitive-behavioral Model of Pathological Internet Use,” Computers in Human Behavior 17:2 (mars2001):187-195.
  25. Caplan, “A Social Skill Account of Problematic Internet Use,” op. cit.
  26. Şenormanci et coll., “Attachment and Family Functioning in Patients With Internet Addiction,” op. cit.
  27. Young, “Internet Addiction: Diagnosis and Treatment Considerations,” op. cit.
  28. Terrell W. Zollinger et coll., “Impact of the Life Skills Training Curriculum on Middle School Students’ Tobacco Use in Marion County, Indiana, 1997-2000,” Journal of School Health 73:9 (décembre 2003):338-346.
  29. Chien-Hsin Lin, Shong-Lin Lin, and Chin-Pi Wu, “The effects of Parental Monitoring and Leisure Boredom on Adolescents’ Internet Addiction,” Adolescence 44:176 (décembre 2009):993-1004.
  30. “The Twelve Steps”: http://www.12step.org/the-12-steps/. Accédé le 1e février 2016.
  31. Ibid.
  32. Les citations bibliques sont tirées de la Nouvelle Bible Segond, NBS.
  33. Kimberly S. Young, “Cognitive Behavior Therapy With Internet Addicts: Treatment Outcomes and Implications,” CyberPsychology & Behavior 10:5 (octobre 2007):671-679.
  34. Davis, “A Cognitive-Behavioral Model of Pathological Internet Use,” op. cit.
  35. Qin-Xue Liu et coll., “Multi-family Group Therapy for Adolescent Internet Addiction: Exploring the Underlying Mechanisms,” Addictive Behaviors 42 (mars 2015):1-8.
  36. Chennan Liu, Minli Liao, et Douglas C. Smith, “An Empirical Review of Internet Addiction Outcome Studies in China,” Research on Social Work Practice 22:3 (mai 2012):282-292.