Karen Williams • Michael Murdoch

VISITES INATTENDUES :

QUAND DIEU PARLE PAR LA NATURE

C’était une belle journée de printemps en Caroline du Nord. Tammy1 était sur le point de terminer le lycée et la vie était agréable. Par contre, ce sabbat en particulier, elle était seule et ruminait sa blessure morale. Son petit ami l’avait maladroitement désinvitée au repas du sabbat dans sa famille élargie. Il lui avait expliqué que le patriarche de la famille pensait que les adolescents n’avaient pas à se fréquenter. Ainsi, en ce sabbat ensoleillé, alors que ses amies partaient pour profiter de diverses aventures, et que son ami, d’un air penaud, quittait le campus sans elle, Tammy se sentait abandonnée et s’apitoyait sur son sort.

Ce jour-là, Dieu l’a rencontrée. Plus tard, Tammy ne s’est plus rappelée du sermon du matin. Elle ne s’est plus rappelée du cours de Bible de la semaine précédente, bien qu’il ait été probablement important. Elle ne s’est même plus rappelée plus des vêpres du soir précédent. Mais, ce sabbat après-midi, sur une couverture dans un vieux verger, au milieu d’herbes envahissantes, d’insectes bourdonnants et du doux parfum des fleurs de pommiers, ensemble, Dieu et Tammy ont créé un souvenir. Elle a senti la présence de Dieu alors qu’elle racontait sa peine à son Créateur et qu’elle lui ouvrait son cœur.

La nature peut nous mettre en contact avec notre Créateur. Ellen White a écrit : « Alors que nous nous rapprochons du cœur de la nature, Christ nous rend sa présence tangible et parle à notre cœur de sa paix et de son amour2. » Nous désirons que nos proches et nos étudiants connaissent Dieu passionnément. La nature est l’un des meilleurs moyens d’avoir une rencontre à cœur ouvert avec lui. C’est dans la nature que tous nos sens sont exposés à des influences qui peuvent nous détendre et nous ouvrir à la pensée réfléchie3. C’est dans la nature, plus que n'importe où ailleurs, que nous pouvons être en harmonie avec Dieu, et l’être physiquement, cognitivement, émotionnellement et spirituellement.

Cet article veut montrer comment la nature est le chemin direct de Dieu pour la réalisation d’une profonde expérience personnelle avec lui. De plus, nous ferons appel à nos collègues éducateurs et décideurs de l’Église adventiste du septième jour pour qu’ils revoient la mission éducative de notre Église et fournissent un cadre où les étudiants dans nos écoles pourront rencontrer leur Créateur comme prévu dans l’école édénique.

La nature dans son contexte

En 2005, le bestseller de Richard Louv, Last Child in the Woods, a sonné l’alarme : nos enfants sont déconnectés de la nature. Les jeunes Américains passent moins de temps dans la nature que jamais dans l’histoire du monde. Pour répondre aux mandats académiques, les écoles à l’échelle nationale réduisent considérablement la durée de la récréation.  Les programmes extra-scolaires occupent la plupart des enfants et les éloignent de la rue où des dangers réels ou perçus comme tels empêchent les jeux de plein air sous les formes que les générations précédentes d'enfants prenaient pour acquises. Les jeunes étudiants peuvent étudier les forêts tropicales à l’école, mais ils ne s’aventurent que rarement, sinon jamais, dans la forêt ou les zones boisées près de leurs maisons4.

Plus de 15 ans après les avertissements de Louv, et en dépit de recherches et de discussions continues sur l’importance de l’activité en plein air dans l’enfance5, les écoles américaines et canadiennes conservent largement leurs horaires et programmes restrictifs6. Cependant, les propos sur le besoin des récréations et du jeu actif se répandent lentement. Des familles limitent le temps d’écran, et les parents, en général, croient qu’il est essentiel d’encourager leurs enfants à être plus actifs. Mais amener leurs enfants à sortir et à bouger ne s’avère pas facile à accomplir pour les parents7. Aux États-Unis, les écoles continuent d'établir des horaires, des programmes et des priorités qui forcent les enfants à être enfermés presque toute la journée8. De nombreux autres pays cherchent des moyens d'aborder les programmes d'études qui gardent les enfants à l’intérieur. La Finlande est considérée par beaucoup comme étant progressiste dans son approche envers l’éducation, et pourtant il y a des voix qui s’inquiètent que les élèves n’aient pas assez d’activité physique9. « Le plus grand défi actuellement, nous dit la chercheuse Nicole Ridgers, est que le temps consacré aux récréations et aux repas diminue dans les écoles10. » Certaines écoles adventistes courent le danger de suivre ce courant.

Pourtant, des nouvelles sont encourageantes. Les pays de l’Europe du Nord, comme le Danemark, connaissent une longue tradition de garderies et d’écoles maternelles basées sur la nature. La Finlande, l’Allemagne et le Royaume-Uni au cours des dernières décennies ont inscrit la sensibilisation à la nature et les programmes forestiers pour la petite enfance dans leurs valeurs éducatives11, tout comme l’ont fait le Japon et la Corée du Sud12.

En 2008, la méthodologie des écoles forestières est arrivée en Corée du Sud. Rapidement, elle a été reconnue être une solution pour une population d’élèves qui, bien que forts sur le plan académique,  connaissent fréquemment dépression et épuisement total pendant leur parcours éducatif. Le gouvernement sud-coréen a adopté le concept de jardin d'enfants forestier pour connecter les enfants avec la nature et leur fournir des expériences de la petite enfance de haute qualité. Jiyoun Shin, présidente du département de l’Éducation de la petite enfance de l’université Sahmyook (Séoul, Corée du Sud) et vice-présidente de l’Association des maternelles forestières sud-coréennes, est la fondatrice et la directrice du laboratoire des maternelles forestières de l’université Sahmyook. Shin est passionnée par les expériences de la nature pour les enfants. Shin dit que les adventistes du septième jour ont déjà le message et sont bien positionnés pour adopter une approche éducative basée sur la nature13.

Un cerveau sain, des esprits sains, des cœurs sains

Entre-temps, la recherche s’est accumulée. La santé des gens s’améliore quand, ils passent du temps en nature pour s’y détendre ou s'adonner à des loisirs actifs. Le contact avec la nature fait baisser la fréquence cardiaque et la pression sanguine14. Il diminue le taux de cortisol dans notre corps ce qui permet aux cellules tueuses naturelles d’augmenter en nombre et en efficacité. Ceci, à son tour, aide les réponses immunitaires et aide à prévenir la génération et la croissance des cancers15.

Les arbres émettent des phytocides, composés volatils qui sont antimicrobiens. C’est ce qui pourrait expliquer quelques-uns des effets bénéfiques du Shinrin-yoku, ou bain de forêt, la pratique japonaise d’absorber l’atmosphère forestière pendant une calme promenade attentive16. La nature regorge de bienfaits pour la santé, dont nous ignorons souvent l'existence, même si nous en profitons.

Les expériences de la nature nous calment et nous permettent d’être plus concentrés. Il a été démontré que le temps passé en forêt soulage la tension, la dépression, la colère et la confusion17, et favorise un sentiment de bien-être18. Chez les enfants, les activités de plein air sont associées à une amélioration de la cognition, des notes aux examens, des aptitudes sociales, de la confiance en soi, de l’engagement envers l’école, et une réduction des symptômes du trouble de déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH)19.  De plus, le jeu actif est nécessaire pour un développement optimal de l’enfant et son succès scolaire20. La recherche est claire : le contact avec la nature et des paysages naturels nous garde en bonne santé, clarifie notre pensée et améliore notre humeur.

Spiritualité et relation à Dieu

Conclure que la santé et la paix intérieure se traduisent automatiquement dans une relation avec Dieu serait faire un saut de logique. Cependant, il semble que Dieu ait conçu la nature pour nous prédisposer à un état d'être qui se prête à une spiritualité accrue.

Qu’est-ce que la spiritualité ? Étant un concept, elle est difficile à définir et peut signifier différentes choses pour différentes personnes21. D’habitude, dans leurs tentatives de définir la spiritualité, les gens utilisent les mots imagination, créativité humaine ou relations22. D’autres utilisent les termes mystère, transcendance, vie intérieure ou conscience et signalent que la spiritualité peut faire référence tant à une expérience religieuse que non religieuse23.

L’histoire abonde de groupes de personnes qui ont adopté une spiritualité basée sur la nature en désaccord avec le plan de Dieu. Comme tous les dons d’amour que donne le Créateur à ses enfants, la véritable spiritualité a ses contrefaçons. Les enfants d’Israël ont découvert et ont souvent répondu à l’appel de l’idolâtrie, et ont pratiqué les arts du mal dans des bosquets d’arbres majestueux. Aujourd’hui, tout autour du monde les gens pratiquent leur spiritualité sous des formes qui ne reflètent pas l’intention divine. Une spiritualité contrefaite est disponible dans chaque librairie, au toucher d’un écran de téléphone, et même dans certaines églises. Maintenant, plus que jamais, nous avons besoin de fournir à nos élèves les vraies valeurs, une authentique marche avec Dieu qui soit pertinente, basée sur la Bible, et suscitée par de fréquentes et joyeuses rencontres avec le Dieu vivant.

Le plan initial

Nous pouvons nous tourner vers la Bible pour trouver un modèle à suivre pour une authentique spiritualité. Dans l’histoire de la création, Dieu est satisfait de son œuvre et initie un jour de sabbat de célébration, de repos, et de communion avec ses enfants. Là, nous dit-on, dans la salle de classe du jardin d’Éden et avec le Créateur pour instructeur, « le livre de la nature, qui leur prodiguait des leçons vivantes, se révélait être un manuel inépuisable et merveilleux. Sur chaque feuille de la forêt, sur chaque rocher des montagnes, sur chaque étoile scintillante, sur la terre, sur la mer, dans le ciel, était écrit le nom de Dieu »24.

Tout au long du récit biblique de la rédemption, on trouve des humains qui ont rencontré Dieu dans la nature : Moïse au buisson ardent ; Élie cherchant à entendre Dieu dans un tourbillon ; David chantant  Dieu au milieu de ses moutons. C’est de façon répétée que Dieu nous révèle des vérités à son sujet au moyen d’illustrations tirées de la nature. « Où étais-tu quand je fondais la terre25 ? » C’est la question que Dieu pose à Job pour ensuite exposer l’immensité et la minutie de ses œuvres créatrices. Le psalmiste dit : « L’homme ! ses jours sont comme l’herbe, il fleurit comme la fleur des champs. Lorsqu’un vent passe sur elle, elle n’est plus, et le lieu qu’elle habitait ne la reconnaît plus. Mais la fidélité du Seigneur est depuis toujours et pour toujours26. » Ces leçons ne sont pas données dans un verbiage intellectuel et sec. Les récits bibliques parlent de puissantes expériences émotionnelles : l’étonnement et la curiosité de Moïse ; Job qui, admiratif et stupéfait, met sa main sur sa bouche ; la poursuite dramatique d’Élie récompensée par une voix ténue ; et le repos de David près des eaux paisibles.

Si nous tirons la conclusion que Dieu nous offre la nature comme un moyen de mieux le connaître, et si nous espérons aider nos élèves à connecter avec lui à travers la nature, nous devons examiner attentivement les approches que nous adoptons pour faciliter des moments en plein air chargés spirituellement. Il est vrai que nous ne pouvons pas faire de plans de cours qui garantissent que nos élèves auront une connexion personnelle avec Dieu. Nous ne pouvons pas non plus donner des notes sur un bulletin qui reflètent ce que nos étudiants ont accompli dans leur marche personnelle avec Dieu. Par contre, nous pouvons fournir le moment et le lieu pour passer du temps en plein air et réfléchir. Nous pouvons structurer nos écoles, nos programmes d’études et nos horaires pour garantir que la nature fasse partie quotidiennement de ce que nous faisons. Nous pouvons utiliser la nature pour enseigner tout et n'importe quoi. Nous pouvons planifier intentionnellement des moments de réflexion qui donnent à Dieu l’occasion d’agir.

Cet après-midi que Tammy a passé avec Dieu dans un verger, il y a plus de 30 ans, n’était pas un fait isolé. Il est survenu à la suite de cours de Bible et de participation aux cultes. Il a été le résultat d’une enfance passée à jouer dehors et à se balader dans les bois. Cet après-midi a été l'aboutissement de nombreux petits éléments : une enseignante de première année qui a envoyé ses élèves dehors pendant le culte du matin pour qu’ils trouvent des illustrations de l’amour de Dieu ; la tenue, jeune adolescente, d’un journal de la nature et la cartographie de nids d'oiseaux ; des marches dans la nature, des chants autour du feu, des fermes, et des têtards. Il a été le résultat d’être exposée à la nature dans le contexte de Dieu – Créateur, Ami et Sauveur.

Être dehors en nature c’est l’appréhender avec tous nos sens, c’est être éveillé dans tous les sens du mot. Avec les pieds plantés dans le sol, et la vie qui s’étire et croît tout autour de nous, nous sommes dans la salle de classe de Dieu. À travers sa création, nous apprenons qui Il est et nous nous attachons à Lui. Des rencontres intentionnelles et spirituelles avec Dieu dans la nature sont puissantes et personnelles, et elles peuvent contribuer à une vie de profonde amitié avec Dieu.

L’expression « éducation adventiste » propose de nombreux défis. Un de ces défis est d’être à l’avant-garde d’une tendance qui remonte à l’école de l’Éden, telle que décrite dans le livre Éducation. L’éducation en plein air est dans l’ADN collectif de l’Église adventiste du septième jour. Cela fait plus de 100 ans, que nous savons que « à côté de la Bible, la nature est notre grand livre d’étude »27. Dans la nature, nous trouvons des illustrations de l’histoire de la rédemption. Nous voyons Jésus sur le flanc de la colline – pas à la synagogue ou même sur un toit, mais sur une colline – engagé dans une sincère conversation avec son Père. Nos Bibles contiennent ses paroles écrites en rouge : observez le lys, une semence, les moineaux. Quelles sont les leçons sur Dieu que la nature nous réserve ? Comment nos étudiants peuvent-ils trouver Dieu ? Nous vous proposons une méthode simple mais efficace : Emmenez vos élèves à l'extérieur.


Cet article a été revu par des pairs.

Karen Williams

Karen Williams MSEd, a reçu sa formation de maternelle et d’école forestières, et plus tard son master avec une spécialisation en éducation de plein air de la Southern Adventist University. Elle enseigne les classes de maternelle et de première année à l'école adventiste Lester Coon à Apison, dans le Tennessee. L'école a adopté une approche Forest Kindergarten/Forest School pour l'éducation en plein air en 2017.

Michael Murdoch

Michael Murdoch, Ph.D., est professeur d'éducation à la Southern Adventist University (Collegedale, Tennessee, États-Unis). Le M. Murdoch est également directeur de l'éducation en plein air et des programmes MSEd. Il est titulaire d'une licence et d'un master en biologie (Southern Adventist University et Loma Linda University) et d'un doctorat en leadership de l'université Andrews (Berrien Springs, Michigan). Pendant 25 ans, M. Murdoch a enseigné au niveau secondaire les cours de biologie, physique, science physique, science intégrée, santé, algèbre, calcul et informatique. Au niveau universitaire, il a enseigné divers cours sur l'éducation en plein air.

Référence recommandée :

Karen Williams et Michael Murdoch, Visites inattendues : Quand Dieu parle par la nature, Revue d’éducation adventiste, n° 61.

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Un pseudonyme.
  2. Ellen G. White, Christ’s Object Lessons (Washington, D.C.: Review and Herald, 1900), 26.
  3. Paul Heinzman,” Nature-based Recreation and Spirituality: A Complex Relationship,” Leisure Sciences 32:1 (2009): 72-89.
  4. Richard Louv, The Last Child in the Woods: Saving Our Children From Nature-deficit Disorder (Chapel Hill, N.C.: Algonquin Books of Chapel Hill, 2008).
  5. World Health Organization, “Every Move Counts Towards Better Health—Says WHO” (2020): https://www.who.int/news/item/25-11-2020-every-move-counts-towards-better-health-says-who or http://www.who.int/health-topics/physical-activity#tab=tab_1.
  6. Nicola Ridgers et coll., “Examining Children’s Physical Activity and Play Behaviors During School Playtime Over Time,” Health Education Research 26:4 (2011): 586-595; Emily Anthes, “Better Playground Design Could Help Kids Get More Exercise,” Science News 197:7(2020): 20-24.
  7. Karl Minges et coll., “Reducing Youth Screen Time: Qualitative Metasynthesis of Findings on Barriers and Facilitators,” Health Psychology 34:4 (2015): 381-397.
  8. Alicia Stapp et Jenny Karr, “Effect of Recess on Fifth Grade Students’ Time On-Task in an Elementary Classroom,” International Electronic Journal of Elementary Education 10:4 (2018): 449-456.
  9. Jan-Erik Romar et coll., “Physical Activity and Sedentary Behaviour During Outdoor Learning and Traditional Indoor School Days Among Finnish Primary School Students,” Journal of Adventure Education and Outdoor Learning 19:1 (2019): 28-42.
  10. Anthes, “Better Playground Design Could Help Kids Get More Exercise,” 24.
  11. Sara Knight, Forest School and Outdoor Learning in the Early Years (Thousand Oaks, Calif.: SAGE Publications, 2013).
  12. Chermaine Lee, “Why Some Asian Schools are Going Wild,” BBC (January 23, 2022): https://www.bbc.com/future/article/20220105-how-asia-fell-in-love-with-forest-schools.
  13. Entrevue personnelle avec Jiyoun Shin, présidente du département de la Petite Enfance, Sahmyook University, Seoul, Corée du Sud (été 2019).
  14. Bum Jin Park et coll., “The Physiological Effects of Shinrin-yoku (Taking in the Forest Atmosphere or Forest Bathing): Evidence From Field Experiments in 24 Forests Across Japan,” Environmental Health and Preventive Medicine 15:1 (2010): 18-26.
  15. Quing Li et coll., “Forest Bathing Enhances Human Natural Killer Activity and Expression of Anti-cancer Proteins,” International Journal of Immunopathology and Pharmacology 20:2 (2007): 3-8.
  16. Qing Li, “Effect of Forest Bathing Trips on Human Immune Function,” Environmental Health & Preventive Medicine 15:1 (2010): 9-17.
  17. Jin Park et coll., “The Physiological Effects of Shinrin-yoku,” 18-26.
  18. Eric Brymer, Thomas Cuddihy, et Vinathe Sharma-Brymer, “The Role of Nature-based Experiences in the Development and Maintenance of Wellness,” Asia-Pacific Journal of Health, Sport, and Physical Education 1:2 (2010): 21–27.
  19. Barabra Flom et coll., “The Natural School Counselor: Using Nature to Promote Mental Health in Schools,” Journal of Creativity in Mental Health 6:2 (janvier 2011): 118-131; Andrea Fabor Taylor et Frances E. Kuo, “Could Exposure to Everyday Green Spaces Help Treat ADHD? Evidence From Children’s Play Settings,” Applied Psychology: Health and Well-Being 3:3 (2011): 281-303.
  20. Carla Hannaford, Smart Moves: Why Learning Is Not All in Your Head (Arlington,Va.: Great Ocean Publishers, 1995).
  21. Brainerd Prince, “Interrogation, Interpretation, and Integration of Spirituality: Insights From Sri Aurobindo for ‘Care for Creation,’” International Review of Mission 99:2 (novembre 2010): 244-253; Peter J. Hemming, “Spaces of Spiritual Citizenship: Children’s Relational and Emotional Encounters With the Everyday School Environment,” International Journal of Children’s Spirituality 18:1 (2013): 74-91.
  22. Ibid.
  23. Ibid.
  24. Ellen G. White, Education (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1903): 20, 21.
  25. Job 38.4, Nouvelle Bible Segond, NBS, 2002.
  26. Psaumes 103. 15-17, NBS.
  27. Ellen G. White, Child Guidance (Washington, D.C.: Review and Herald, 1954): 45.