L’apprentissage d’une deuxième langue peut constituer une expérience difficile pour les étudiants. Les enseignants font également face à des défis dans l’enseignement d’une deuxième langue car chaque apprenant vient d’un milieu différent et certains ont été plus exposés à la langue étudiée que d’autres1. De nombreux apprenants, en plus d’apprendre à lire et à comprendre la nouvelle langue, ont besoin d’aide pour parler ou écrire la langue ciblée. Il peut en découler un manque de motivation et du découragement lors de l’apprentissage de la langue2.
Au cours de mes années en tant qu’enseignante d’apprenants de la langue anglaise, certains de mes moments les plus agréables sont venus de l’enseignement du vocabulaire. Les étudiants qui apprennent à parler l’anglais peuvent avoir un vocabulaire limité, or avoir une connaissance en profondeur d’une grande variété de mots est essentiel pour apprendre l’anglais3. Dans une étude de 100 étudiants masculins à l’université Prince Sattam bin Abdulaziz en Arabie Saoudite pendant l’année scolaire 2017-2018, Afzala a identifié quelques problèmes d’apprentissage du vocabulaire que les apprenants d’anglais dans le programme d’anglais de licence ont rencontrés :
- apprendre le sens de nouveaux mots
- utiliser le nouveau vocabulaire
- prononcer et épeler de nouveaux mots
- mémoriser et reconnaître les nouveaux mots
- en comprendre les multiples sens
- en deviner le sens
- apprendre des mots propres à la culture4
Plusieurs autres études ont montré que les étudiants qui apprennent l’anglais rencontrent des défis similaires et les enseignants doivent trouver des façons de les aider à apprendre et à comprendre5. Il est souvent difficile pour les enseignants d’aider les élèves à passer de l'utilisation de mots simples et élémentaires avec des structures primaires reconnaissables à des mots plus complexes qui ont de multiples significations, des préfixes et des suffixes qui en changent la signification. Ces mots doivent être expliqués pour qu’ils les comprennent, et modelés pour une prononciation correcte6. Il est essentiel qu’un enseignant de langues ait dans sa boite à outils diverses façons d’aider les élèves à mémoriser et à utiliser correctement le vocabulaire. Voici quelques approches que j’ai trouvées utiles :
1. Une minute de silence. Les élèves lisent en silence et réfléchissent sur le texte qui leur a été donné. Ensuite, on leur demande d’identifier l’idée principale de l’extrait. La minute de silence permet aux apprenants de saisir le texte, d’insérer ou de substituer les synonymes appropriés, et d’acquérir de nouveaux mots en construisant sur les mots présents dans le passage. De plus, la minute de silence permet à l’élève d’apprendre puis de revoir la base ou racine du mot pour tout nouveau vocabulaire.
2. Des clips vidéo. Les vidéos améliorent l’apprentissage des étudiants et fournissent une passerelle vers l'apprentissage d'une nouvelle langue. Ils peuvent être utilisés comme aides visuelles ou pour renforcer d’autres aides visuelles qui aident l’apprenant d’une langue à comprendre un nouveau vocabulaire, une grammaire et une formation de nouvelles phrases7. Les clips vidéo peuvent être utilisés pour renforcer les compétences d’écoute et aider les étudiants avec la prononciation. En plus de contextualiser des situations réelles, les vidéos peuvent exposer les étudiants à différentes cultures, coutumes et traditions du monde anglophone, en les aidant à améliorer leurs compétences de communication8. Quand j’utilise un clip vidéo dans le cadre d’une activité de classe, je demande aux étudiants de trouver son sujet ou thème, et d’en fournir un résumé oralement ou par écrit.
3. Une approche expressive. Cette approche permet aux apprenants d’exprimer de manière créative ce qu’ils pensent des activités dans le processus d’apprentissage et les tâches qui leur sont données. Les étudiants sont divisés en groupes et reçoivent des tâches à réaliser ensemble. Par exemple, je demande à mes étudiants d’identifier un sujet auquel ils croient ou qui leur tient à cœur. Puis je les divise en petits groupes et les encourage à utiliser le langage créativement et d’exprimer leurs pensées et sentiments. Le but principal est de développer la capacité des apprenants de communiquer efficacement les uns avec les autres. Des activités comme le jeu de rôle, la narration et l’écriture créative permettent aux apprenants de pratiquer l’utilisation du langage dans différents contextes et leur propre façon personnelle d’apprendre la langue ciblée. L’approche expressive est souvent utilisée dans l’enseignement du langage communicatif qui met l’accent sur la communication et l’interaction avec la vie réelle. Les enseignants devraient planifier de répondre à ces activités avec sensibilité et attention. Fournir un retour d’information d’une façon qui soit culturellement appropriée, prudente et aimable est essentielle pour bâtir la confiance de l’apprenant.
4. Réfléchir à haute voix. Réfléchir à haute voix est une stratégie dans laquelle l’apprenant verbalise ses pensées tout en complétant une tâche. C’est un moyen efficace d’aider les étudiants à contrôler leur propre raisonnement. Dans l’enseignement anglais, la réflexion à haute voix est souvent utilisée comme une stratégie d’enseignement pour encourager les apprenants à développer leurs compétences métacognitives pour comprendre une tâche ou une activité. L’exercice réflexion à haute voix aide les étudiants à parler de leur processus de réflexion tout en complétant leur tâche9. Cela aide les apprenants à comprendre comment ils abordent une tâche, les stratégies qu’ils utilisent et leurs processus de prise de décisions. Cela aide aussi l’enseignant à identifier les éventuelles idées fausses ou lacunes dans la compréhension. Pour résumer, la réflexion à haute voix peut être une puissante technique pour améliorer la conscience métacognitive et améliorer les résultats d’apprentissage10. En encourageant les étudiants à examiner méthodiquement leurs processus d’apprentissage, on les aidera à mieux comprendre leurs styles d’apprentissage et développer leurs méthodes pour améliorer leur performance.
5. Un calendrier de mots. On demande aux étudiants de créer ou d’acheter un calendrier vierge avec le schéma des jours de chaque mois. Sur chaque jour du calendrier, ils doivent placer un nouveau mot et une date. Chaque jour, l’enseignant fournit aux étudiants de nouveaux mots de vocabulaire à écrire sur leur calendrier. Les mots peuvent être intégrés dans les leçons et devoirs quotidiens. Cette approche peut être utilisée pour un mois ou un trimestre, ou pour soutenir une année complète d’apprentissage. Le calendrier aide les apprenants à enregistrer ces nouveaux mots de vocabulaire dans leur esprit. Les élèves peuvent afficher le calendrier dans leur foyer pour une lecture quotidienne ou, pour les versions plus petites, le garder dans leurs carnets de notes en guise de rappel d’utiliser les mots dans les échanges parlés quotidiens. J’ai trouvé que c’était une stratégie très efficace de rétention du vocabulaire.
6. La visualisation. Cette technique peut être utilisée pour aider les apprenants d’une deuxième langue à mieux comprendre et retenir le nouveau vocabulaire. Les apprenants sont encouragés à créer des images mentales de nouveaux mots ou phrases. Par exemple, quand un apprenant d’anglais essaie de se rappeler le mot diagramme, il pourrait visualiser n’importe quel dessin de diagramme. De telles images peuvent aider les apprenants à rapidement mémoriser les mots et associer l’image du mot avec la signification. Ils font alors une connexion cognitive11. Cette stratégie peut être utilisée par les enseignants et par les étudiants pour créer des aides visuelles, des cartes-éclairs, ou des diagrammes pour expliquer de nouveaux concepts. La visualisation aide à mobiliser l’imagination et permet aux apprenants de faire des connexions entre les nouveaux éléments du langage et leurs significations.
7. Une instruction différenciée. Une instruction différenciée s’ajuste et s’adapte aux besoins de l’apprenant. Westwood l’a qualifiée de « capacité mixte d’enseigner »12. Cela signifie que l’enseignant enseigne des étudiants aux aptitudes variées dans le même espace tout en donnant à chaque élève le même matériel et les mêmes ressources. Les élèves dans une classe viennent de différentes cultures, possèdent différentes approches face à l’apprentissage, et ont différents intérêts. Cette stratégie d’enseignement nommée instruction différenciée adapte les leçons aux exigences d’apprentissage de chaque élève. Chaque élève vise à apprendre la même chose. Cependant, la façon dont les étudiants sont enseignés est différente selon leurs passions, inclinations, atouts et défis. Ci-dessous se trouve une illustration avec les six éléments d’instruction différenciée et comment les enseignants doivent comprendre qu’ils ont des apprenants différents dans une même classe.

L’instruction différenciée reconnaît et cherche à satisfaire les styles et les besoins d’apprentissage variés et uniques des apprenants. Cette approche de l’instruction exige que l’enseignant restructure la salle de classe pour répondre aux aptitudes, intérêts et profiles divers des étudiants13, et exige aussi qu’il modifie les leçons pour satisfaire les besoins des apprenants14. L’enseignant peut intégrer des groupes flexibles et des activités à plusieurs niveaux de différentes manières. Les groupes flexibles sont façonnés autour de ce dont les étudiants ont besoin ou pour répondre à leurs intérêts, contrairement aux groupes fixes qui sont basés sur le niveau scolaire. Les groupes homogènes peuvent être utilisés pour les étudiants qui ont le même niveau de compétence alors que les groupes hétérogènes peuvent satisfaire les étudiants ayant des aptitudes, des contextes ou des intérêts différents. Les groupes flexibles peuvent changer au fur et à mesure que les apprenants développent leurs compétences ou pour mieux répondre à leurs besoins15.
Les activités à plusieurs niveaux peuvent être créées pour différents niveaux de complexité mais elles sont présentées de manière à garantir que l’instruction répond aux besoins des apprenants à différents niveaux. Par exemple, si l’objectif de la leçon est que chaque étudiant soit capable d’engager une conversation avec un autre apprenant, alors l’élément conversationnel de la leçon peut être différencié. Un groupe d’apprenants peut avoir besoin d’aide pour compléter les salutations de base telles que « Bonjour, je suis… » ou encore « Mon nom est… », alors qu’un autre groupe peut être au niveau où il est capable de jouer des rôles dans des conversations simples, et un troisième groupe peut être capable de mener une discussion approfondie sur un sujet d'intérêt. Bien que le but soit que tous les apprenants s’engagent dans une conversation, les travaux à plusieurs niveaux offrent divers niveaux de complexité et d’engagement afin que les étudiants qui ont divers niveaux d’expertise puissent développer les compétences dont ils ont besoin16.
8. Utiliser les outils internet. Les outils internet offrent aux apprenants d’une deuxième langue des expériences d’apprentissage interactives et engageantes qui facilitent le développement de compétences variées17. Ils sont d’une aide précieuse pour enseigner la langue ciblée aux apprenants d’une langue seconde. Ces outils comprennent Quizlet (quizlet.com) pour des exercices simples, Freerie (freerie.com) pour l’apprentissage du vocabulaire, Kahoot (kahoot.com) pour la création de quiz simples, et beaucoup d’autres encore18. Ces outils en ligne soutiennent l’enseignement de la langue en fournissant un ensemble de ressources digitales, de devoirs et de rétroactions utiles pour les enseignants et les apprenants.
Je préfère les activités qui permettent aux étudiants de participer, d’éprouver du plaisir, tout en apprenant. Voici quelques activités qui fonctionnent bien : activités inversées, travail en binôme, partage avec un voisin, jeux de rôle, mélange et association, activités sur grille, images représentant des mots et présentations orales impromptues. Ces activités d’apprentissage coopératif favorisent une meilleure compréhension du vocabulaire et permettent aux étudiants de se mêler et d’apprendre à bien se connaître. L’aspect social rend le cours plus agréable pour beaucoup d’étudiants, et cela aide à stimuler leur apprentissage et leur enthousiasme. Renforcer l’estime de soi et la confiance en soi est un processus graduel qui requiert des efforts soutenus et un renforcement positif. Les activités encouragent les forces et les intérêts personnels ainsi que l’acquisition de nouvelles compétences et connaissances, et elles peuvent aider les étudiants à développer des compétences interpersonnelles.
Conclusion
On peut utiliser de nombreuses stratégies pour aider les étudiants à relever les défis de l’apprentissage d’une nouvelle langue. Certains de ces défis incluent de développer un solide vocabulaire de cette langue, apprendre à prononcer les nouveaux mots, comprendre la nouvelle culture, développer la confiance en soi dans l'apprentissage de la communication et de la conversation. Des stratégies comme la minute de silence, la réflexion à haute voix, le calendrier des mots, la visualisation, les clips vidéo et les outils du Web peuvent être efficaces pour créer de l’intérêt et bâtir des compétences cognitives. L’introduction d’approches d’instruction différenciée peut aussi cibler les divers besoins des apprenants d’une langue. Les Écritures peuvent encourager les enseignants avec ce conseil : « Si c’est de servir, qu’on se consacre au service ; que celui qui enseigne se consacre à l’enseignement » (Romains 12.7, NBS)19. Avec ce conseil vient une promesse que nous pouvons faire toutes choses avec la force et l’aide que Christ nous fournit (Philippiens 4.13). Alors que nous cherchons des façons d’adapter et d’ajuster l’environnement d’apprentissage et d’enseignement pour soutenir l’acquisition d’une langue, faisons de notre mieux pour donner à nos élèves ce qu’il y a de mieux, et de les préparer pour le service ici sur terre et dans l’au-delà.
Référence recommandée :
Carol Linda Kingston, Stratégies efficaces pour enseigner aux apprenants d’une deuxième langue, Revue d’éducation adventiste, n° 68.
NOTES ET RÉFÉRENCES
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