« Il perce des tranchées à l'écart des habitations ; ignoré du pied des passants, il est suspendu et ballotté loin des hommes. » (Bible du Rabbinat, Job 28.4)

L’apôtre Paul fait mention, dans deux de ses lettres, de deux individus – Épaïnète et Stéphanas – qu’il qualifie de « prémices ». C’est la seule fois qu’ils apparaissent dans l’histoire ecclésiale. On ne connaît rien à leur sujet, et s’il n’y avait eu Paul, ils auraient été complètement oubliés. Il en est de même dans l’histoire de l’éducation adventiste tout autour du monde. Là aussi, à côté de personnages distingués et célèbres, on trouve de nombreux éducateurs courageux dont l’histoire n’a pas été racontée ou qui a été oubliée. Mais il ne faut pas passer sous silence ceux « qui furent rendus puissants par-delà leur faiblesse » (Hébreux 11.342). Leur vie est le fondement sur lequel le ministère de Jésus se poursuit. Et voilà le but de cet article : partager les histoires de trois pionniers de l’éducation adventiste qui, à la fin de leurs jours et durant leurs luttes, ont été victorieux. En effet, ils ont persévéré dans la foi pour surmonter des obstacles monumentaux alors qu’ils établissaient des écoles au Brésil. Des décennies plus tard, leurs réalisations sont ensevelies sous la poussière du temps, et c’est à peine si quelqu’un se souvient d’eux. La parade de ces fidèles avant-gardistes s’ouvre avec Huldreich Ferdinand Graf qui a servi avec honneur au Brésil et aux États-Unis.

Huldreich Ferdinand Graf (1855-1950)

La famille était originaire d’Allemagne mais elle a émigré au Canada dans la deuxième moitié du 19e siècle. Leurs descendants ont transmis une histoire d’amitié entre les Graf et la famille de Henry Ford, histoire qui a commencé alors que les deux familles entreprenaient un long voyage en chariot en route pour le Michigan à partir du Québec. Au fil du temps, les deux garçons – Huldreich et Henry – sont devenus amis. Au 20e siècle, quand la Ford Motor Company a lancé une vaste entreprise de production de caoutchouc dans l’Amazonie brésilienne, Henry Ford a recommandé à ses dirigeants de retrouver Huldreich au Brésil. Par contre, la réunion n’a jamais eu lieu parce que Henry Ford n’est jamais venu au Brésil. Il est difficile de savoir pour sûr si cette histoire est vérité ou légende3.

Alors que la famille Graf se trouvait dans le Michigan, elle s’est convertie à l’adventisme du septième jour. Huldreich Graf a fréquenté le séminaire théologique de Battle Creek et a travaillé en tant que pasteur et enseignant à différents endroits. En 1895, la Conférence générale l’a envoyé au Brésil – il a été le premier pasteur adventiste officiel dans ce pays. Il est arrivé au Brésil avec sa femme Alvina (née Shauder en Alsace-Lorraine) et ses deux filles.

Graf et sa famille se sont installés à Curitiba, la capitale de l’État du Panama dans le sud du Brésil. C’est dans cette ville que son esprit de pionnier s’est réveillé. Il n’y avait aucun adventiste dans cette ville mais il a osé rêver grand. Il a décidé d’ouvrir une école dans sa propre maison, la première école adventiste de l’immense territoire brésilien. Le premier juillet 1896, Graf a établi l’International College à Curitiba avec seulement environ dix élèves. Il a invité Guilherme Stein et sa femme Maria à être les enseignants. Stein, baptisé par Hector Peverini, un pionnier bien connu dans l’œuvre adventiste en Amérique du Sud, a été le premier Brésilien baptisé dans l’Église adventiste au Brésil grâce aux efforts des colporteurs – comme A. B. Stauffer – qui ont travaillé dans ce pays4. La maison de Graf, qui avait moins de 300 mètres carrés, servait à de multiples fonctions : elle abritait les deux familles, faisait office d’école officielle et de lieu de culte. Aucune ressource n'a été épargnée dans l'acquisition de matériel didactique et pédagogique. Les méthodes d’enseignement mises en place par les Stein étaient modernes et innovantes. En quelques années, l’école a inscrit 400 élèves, et un nouveau bâtiment a été loué. Ce nouveau bâtiment remplissait la double fonction d’établissement d’enseignement et de lieu de culte.

Le courage de Graf et sa capacité de monter à cheval pendant des jours de suite, accumulant des milliers de kilomètres, étaient légendaires. Une année, il a monté à cheval 300 jours d’affilée. Certains historiens5 ont calculé qu’au cours de son ministère il a parcouru environ 24 000 km à cheval. En douze années de service actif, il a baptisé 1400 personnes et organisé 20 églises, outre l’établissement de la première école.

Tant de kilomètres à dos de mule et de cheval, ont fourni à Graf des histoires extraordinaires. Il a raconté : « Une des mules était toujours à la traîne. Puis, le second jour, peu après la tombée du jour, ma mule a refusé de tirer et elle s’est arrêtée. Nous étions sur un sentier étroit menant à une haute montagne – c’était très dangereux. Pendant un certain temps, j’ai essayé tout ce que je pouvais pour faire bouger les mules, mais au lieu d’aller à la montagne, elles ont fait demi-tour et ont redescendu la pente escarpée. À ce moment, je me suis mis à penser à Balaam et à son âne. Je me suis mis à genoux, et j’ai demandé au Seigneur de les faire descendre si j’étais sur le mauvais chemin, et que si c’était des démons qui étaient sur mon chemin de les chasser. Le Seigneur m’a entendu, et les mules ont à nouveau pris la direction de la montagne. À deux heures du matin, je suis arrivé à la maison de frère Schwantes. Pour ne pas les effrayer au milieu de cette vaste forêt sauvage, et cherchant à les réveiller, je me suis à chanter « Shall we gather at the river6 ».

Huldreich Graf et sa famille quelques années après leur arrivée au Brésil. (Source : collection personnelle de l’auteur)

Au cours de ces longs voyages, ses repas comprenaient des arachides, du pain de maïs et de l’eau. Quand il trouvait des oranges et de la canne à sucre, c’était la fête. Il ne voyageait jamais seul mais en compagnie de frères en la foi de la localité et d’hommes intéressés à en savoir plus sur Dieu. Quand la route était inconnue, Graf dépendait uniquement de cartes, d’un compas et des étoiles. La situation se compliquait terriblement quand il pleuvait. Il raconte : « Nous fûmes frappés par une très forte pluie et une averse de grêle. Arrivés à la rivière qui était haute à cause de la pluie, nous avons attaché la plupart de nos vêtements à la mule, demandé à Dieu de nous aider, et nous nous sommes jetés à l’eau. Je réussis à traverser sans dommage mais frère Schwantes fut happé par un fort courant, il a perdu ses bottes, et sa mule a fait demi-tour. Un ami qui était venu nous aider à traverser la rivière a arrêté la mule et nous l’avons tirée de l’autre côté de la rivière avec une longue corde que nous avions.

Nous avons continué notre voyage, trempés jusqu’aux os, reconnaissants envers Dieu qui prenait soin de nous. Deux heures plus tard, nous atteignions une autre rivière. Là, nous avons trouvé un cowboy qui nous a promis de nous aider à trouver un endroit pour traverser de l’autre côté de la rivière, le lendemain matin. Il nous a invités à rester chez lui. Il nous a donné un plat de haricots noirs peu appétissants mais que nous avons mangé avec joie car il était chaud et nous étions transis7. »

Huldreich Graf a vécu au Brésil, excepté pour une brève période de temps où il est retourné aux États-Unis et a travaillé dans l’Ohio, le Minnesota et en Californie. Il est mort dans la nuit du 4 décembre 1946. Sa nécrologie publiée dans la Review and Herald a noté qu’il était « un puissant prédicateur de l’Évangile et un bon chanteur. Il a utilisé ce don pour amener des âmes au Seigneur avec les chants de Sion qu’il chantait constamment. » De plus, l’avis de décès ajoute : « Il avait le don du bon Samaritain puisqu’il avait l’habitude d’enseigner les traitements naturels et les premiers soins8. »

Aujourd’hui, 70 ans après sa mort, Huldreich Graf est presque oublié. Cependant, sa tombe – dans un cimetière protestant d’une petite ville perdue dans les plateaux du Rio Grande do Sul – est certainement destinée à s’ouvrir très bientôt pour sa résurrection.

L’enseignant Waldermar Ehlers (1879-1929)

Il n’y avait aucun adventiste au Brésil possédant un certificat d’enseignement. Un jeune employé adventiste de la maison d’édition allemande a alors décidé de quitter sa patrie et de prendre un bateau pour le Brésil. Il s’appelait Waldermar Ehlers. Tout comme les Stein, Ehlers n’avait pas de licence officielle d’enseignement, mais les dirigeants de l’Église croyaient que lui et sa future épouse seraient utiles pour développer le travail éducatif au Brésil. Sa fiancée, Mary Creeper, née à Bristol en Angleterre, et fille de parents allemands, avait travaillé à Hambourg comme secrétaire du pasteur bien connu L.R. Conradi. Au moment de leur mariage, ils avaient tous les deux 20 ans. Bien que très jeunes, ils étaient déjà missionnaires dans un pays lointain d’Amérique du Sud. Ils ont appris à comprendre des habitudes et des coutumes différentes – dont, entre autres, le carnaval.

Le folklore familial comporte cette histoire : une année, au cours de la parade du carnaval, il y avait un char représentant la jeune famille Ehlers. Un garçon (un élève peut-être) imitait avec des gestes énergiques Waldermar, une fille imitait Mary jouant de l’orgue et une nounou berçait un nouveau né dans ses bras. Ces imitations ont fait rire la foule à gorge déployée. Sans aucun doute, la communauté se sentait à l’aise de gentiment imiter la famille, preuve de la popularité du couple au sein de la population de Curitiba.

En 1902, le couple a été transféré dans l’État de Espirito Santo sur la côte centrale du Brésil où se trouvait également une forte présence d’immigrants allemands. Ehlers était déjà actif en tant que pasteur. Mais les retards de salaires étaient fréquents et sa femme a alors décidé d’ouvrir une école d’église afin d’aider aux dépenses domestiques de leur famille grandissante. Ce fut la première école d’église dans cette région du Brésil. Nous pouvons imaginer Madame Ehlers, s’exprimant couramment dans quatre langues, s’affairant à répondre aux besoins de sa famille et enseignant dans la nouvelle école en pleine campagne. Leur maison, au rez-de-chaussée de l’école, n’avait pas d’électricité, et la nourriture consistait seulement en ce que les élèves apportaient pour la famille.

La résidence des Ehlers était séparée d’une taverne par un mur en bois. Dans cette taverne, la boisson qui se vendait le plus était une boisson typiquement brésilienne fortement alcoolisée – la cachaça. Waldermar avait commencé une série de réunions d’évangélisation le soir, loin de sa maison. Il allait toujours à ces réunions à cheval. Un soir, le tapage dans la taverne était encore plus fort que d’habitude. À travers le mur, Mary a surpris des conversations qui échafaudaient des plans pour tuer son mari sur son chemin de retour, ce soir même. Elle ne pouvait demander de l’aide à personne, elle ne pouvait l’avertir d’aucune façon. Il lui restait seulement à implorer le secours divin. Oh, combien elle a prié cette nuit-là ! Et à l’heure habituelle, elle a été soulagée d’entendre les sabots du cheval de son mari qui rentrait de sa réunion d’évangélisation. Peu de temps après, tous les deux ont entendu ceux qui étaient sortis pour le tuer revenir à la taverne. Il y a eu encore plus de cachaça versée et plus de cris lancés. Ces hommes ne comprenaient pas comment Ehlers avait pu passer au milieu d’eux sans qu’ils le voient9. Le couple, lui, savait que Dieu l’avait protégé.

Waldemar Ehlers (assis, deuxième à partir de la gauche) en train d’enseigner à Friedensau. Il est retourné en Allemagne pour se faire soigner et y est resté pendant toute la durée de la Deuxième Guerre mondiale. (Source : collection personnelle de l’auteur)

En dépit des frayeurs de la veille, tôt le matin suivant, les cours ont repris comme à l’habitude, et tout était calme dans l’humble école en bois avec ses pupitres improvisés où les éducateurs enseignaient et prêchaient simultanément. L’école est restée ouverte pendant des décennies, et c’est là que de nombreux enfants ont donné leur cœur à Jésus. L’église a continué à prospérer, et beaucoup de ces enfants sont devenus de fidèles serviteurs de Dieu qui ont été engagés dans diverses branches de l’œuvre missionnaire.

Des décennies plus tard, le gendre d’Ehlers, George Hoyler, a lui aussi connu de graves difficultés alors qu’il partageait l’Évangile au Brésil. Hoyler, un jeune berger dans son Allemagne natale, s’était converti à la foi adventiste à l’âge de 19 ans par l’exemple de ses employeurs qui ne lui permettait pas de travailler les samedis, et lui offraient non du café mais une boisson à base d’orge torréfié. Après avoir reçu un diplôme de théologie du séminaire Marienhöhe, il a accepté un appel pour le Brésil en 1927.

Dans les années 1940, Hoyler travaillait dans le sud de l’État de Bahia, pas loin de là où sa belle-famille avait vécu des années auparavant. La Deuxième Guerre mondiale a éclaté. Le gouvernement brésilien s’est uni aux forces alliées et a déclaré la guerre à l’Allemagne nazie. Les écoles et les organisations commerciales et industrielles qui avaient une présence allemande ont été fermées ou nationalisées.

Un après-midi – dans la ville d’Ilheus, la ville principale du district où Hoyler travaillait – sa fille adolescente de retour à la maison a trouvé sa mère assise sous le porche en quasi-désespoir : « Ils ont arrêté ton père. Il est Allemand et ils le suspectent. Va vite le voir. Tu es une enfant et ils vont te laisser entrer dans la prison. » La fille a couru à l’endroit où il était détenu. On lui a permis de voir son père, de lui apporter de la nourriture saine, des vêtements propres, un oreiller et un matelas. Tous les ressortissants allemands avaient emprisonnés ainsi que le prêtre de la ville. Plus tard, Hoyler a décrit ce qui était arrivé : « Pendant la guerre j’ai été emprisonné pendant plusieurs semaines en compagnie de prêtres, d’enseignants, de fermiers que l’on punissait pour le crime d’être venus au monde en Italie ou en Allemagne. Parmi les prisonniers, il y en avait qui avaient même peur de ceux qui étaient enterrés dans le cimetière. Et là aussi, j’ai une histoire à raconter : ces gens en colère ont envahi notre maison tout comme ils ont envahi la maison des autres étrangers. Ils m’ont emmené, et nos affaires ont été jetées dans les rues. Mais Dieu nous a protégés par sa main puissante comme il l’a fait plus tard lors de mes voyages à travers la campagne de cet État. Alors que les prêtres emprisonnés recevaient peu de visites, nos frères, de partout aux alentours, m’apportaient secours et réconfort. Ils me disaient être avec moi par le jeûne et la prière. Un cher frère a fait 140 km à pied pour me visiter. La police elle-même s’étonnait du contraste. Qui plus est, j’au eu le privilège d’unir à l’Église, par le baptême, un des policiers. Cette expérience a été une source de bénédictions pour tous – malgré les jours d’incertitude et de détresse pénibles que ma femme, mes enfants et ma belle-mère ont eu à vivre10. »

Professeure Edith Ruth Weber Martins dans l’humble école rurale où elle a vécu six mois sans manger de pain. (Source : collection personnelle de l’auteur)

Aujourd’hui, très longtemps après ces événements, nous pouvons trouver des descendants des familles Ehlers et Hoyler qui enseignent toujours ! Ils demeurent fermes dans la foi de leurs parents, inspirés par l’exemple qu’ils ont reçu.

Édith Ruth Weber Martins

En 1912, à la veille de la Première Guerre mondiale, un navire a accosté au Brésil avec à bord les Allemands Otto et Maria Weber et leurs enfants. Pourquoi cette famille avait-elle décidé de quitter sa patrie et d’émigrer au Brésil ? Pour une raison aussi simple que profonde : l’éducation de ses sept enfants. À cette époque, en Allemagne, la fréquentation de l’école le samedi était obligatoire. Il existait même « une police scolaire » forcée de vérifier les absences des enfants et d’aller les chercher chez eux. Les Weber, ayant refusé une telle situation, avaient décidé de s’installer au Brésil et de d’emménager à Curitiba, où ils ont prospéré financièrement. À cette époque, il n’y avait pas d’école adventiste dans cette ville, et les enfants fréquentaient des écoles luthériennes allemandes. Plus tard, les garçons sont allés au séminaire adventiste à Sao Paulo qui avait été fondé en 1915, et qui est aujourd’hui connu sous le nom Centro Universitario Adventista de Sao Paulo (UNASP).

Une des filles Weber, Édith, est devenue enseignante. Dans les années 1930, la fédération locale l’a invitée à enseigner dans une école adventiste. Elle a quitté le confort de son foyer et de sa famille pour aller enseigner dans une petite école adventiste dans la région rurale de Xanxerê, dans l’État de Santa Catherina. À quoi ressemblait cette école ? Il y avait une seule pièce construite en bois, située dans un champ ouvert au milieu de la forêt tropicale, et 20 enfants, tous pieds nus, mal habillés, d'âges différents et de niveaux de scolarité différents.

Bien des années plus tard, alors retraitée, Édith Weber, devenue Martins, a raconté à ses trois filles – toutes trois des enseignantes adventistes – ses souvenirs. Pour lui permettre de survivre, les étudiants avaient l’habitude de partager avec elle ce que leurs familles cultivaient. La farine de blé, il n’y en avait pas. Le salaire, il n’arrivait pas jusque là. Elle a passé six mois sans manger de pain. Venant d’une famille qui ne manquait de rien, il n’est pas difficile d’imaginer combien cela a dû être difficile pour elle. Les seuls aliments disponibles là où elle était appelée à enseigner étaient des racines, des tubercules, du manioc, des pommes de terre, des patates douces, des courges et quelques fruits11.

Aujourd’hui, les descendants de ce couple qui avait émigré parce qu’il refusait d’envoyer leurs enfants à l’école le samedi, sont des Brésiliens de la cinquième génération, et beaucoup d’entre eux travaillent pour l’Église.

Réflexions finales

Ces souvenirs nous rappellent les paroles du chapitre 11 d’Hébreux qui font écho à nos propres pensées : « Que dirais-je encore ? Le temps me manquerait, en effet, pour passer en revue (…) les prophètes, eux qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent la réalisation de promesses, (…) furent rendus puissants par-delà leur faiblesse (…) furent torturés, subirent l’épreuve des moqueries et du fouet, ainsi que les liens et la prison (…), opprimés et maltraités, – eux dont le monde n’était pas digne ! » (Hébreux11, 32-3812)

Les pionniers de l’éducation adventiste au Brésil ont expérimenté une telle foi. Et qu’est-ce la foi ? Une confiance inébranlable dans la conduite de Dieu dans la vie de ses enfants. La foi est aussi une vision de l’invisible, la possession anticipée des promesses divines. La foi échange l’ignorance terrestre pour la sagesse divine. Elle nous porte à échanger la faiblesse humaine pour la force qui vient d’en haut et qui est transmise à tous ceux qui aspirent à la victoire spirituelle.

Qu’il soit Brésilien ou pas, chaque éducateur adventiste aujourd’hui peut être inspiré par les pionniers de l’éducation adventiste et acquérir la certitude que la foi est la victoire. Que ces pensées et exemples nous inspirent à aller de l’avant confiants dans la main de Dieu qui nous guide.


Cet article a été revu par des pairs.

Renato Gross

Renato Gross, EdD, est professeur adventiste à la retraite avec plus de 40 ans de service en éducation. Il s'est inscrit au Séminaire sud-américain de théologie du Paraná College, dans l'État du Paraná Nord, et a ensuite obtenu son doctorat en éducation à l'Université Capinas de São Paulo, au Brésil. Il a travaillé comme professeur d'enseignement supérieur dans le domaine des sciences sociales et comme chercheur en histoire et philosophie de l'éducation. En 2013, la Conférence des adventistes du septième jour du Brésil méridional lui a décerné la médaille Guilherme Stein Jr.

Ivan Gross

Ivan Gross, MEd, est psychologue. Il est titulaire d'une maîtrise en éducation de l'Université Tuiuti du Paraná à Curitiba, au Brésil. Actuellement, il enseigne la psychologie à l'Université Uniguassú de l'État du Parana, au Brésil.

Référence recommandée :

Renato Gross et Ivan Gross, Fragments d’histoire : les pionniers de l’éducation adventiste au brésil, Revue d’éducation adventiste, Disponible à https://www.journalofadventisteducation.org/fr/48.2018.3.

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Job 28.4., Bible du Rabbinat français, 2016, tous droits réservés.
  2. Hébreux 11.34, La Nouvelle Bible Segond, (NBS), 2002.
  3. Entretien avec les descendants du professeur Graf en 2014.
  4. E. H. Meyers, "Reseña de los comienzos de la obra en Sudamerica" [Revue des débuts en Amérique du Sud] (Buenas Aires, Argentina: Casa Editora Sudamericana, n.d.), 28.
  5. Ibid.; 4. Hector Peverini, En las huellas de la Providencia (Buenos Aires, Argentina: Casa Editora Sudamericana, 1988); Floyd Greenleaf, A Land of Hope: Growth of the Seventh-day Adventist Church in South America (São Paulo, Brazil: Casa Publicadora Brasileira, 2011).
  6. Récit autobiographique en allemand. Issu des dossiers personnels de Renato Gross.
  7. Ibid.
  8. Rubrique nécrologique de H. F. Graf, The Advent Review and Sabbath Herald 124:26 (juin 26, 1947): 26.
  9. Entretien avec Édith Hoyler, qui en a fourni le compte rendu écrit en 2013.
  10. Le rapport autobiographique mentionné plus haut. Issu des dossiers personnels de Renato Gross.
  11. Entretien avec la fille d’Édith Weber Martins, professeure Maria W. de Paula, en 2005.
  12. Hébreux 11.32-38, NBS.