John Wesley Taylor V

Pourquoi l'éducation adventiste ?

Premières perspectives sur la valeur de l'éducation adventiste

L’Église adventiste du septième jour dirige un réseau d’éducation global avec 111 476 enseignants et 2 064 741 élèves dans 9589 établissements d’enseignement, du primaire à l’université1. L’étendue du système scolaire adventiste est en soi une déclaration de la valeur actuelle que l’Église accorde à l’éducation dans le contexte de la foi. Cela a-t-il toujours été le cas ? Nous examinerons les premières preuves de la valeur perçue de l’éducation adventiste dans un contexte historique.

À l’origine

La confession adventiste du septième jour est issue du mouvement millérite qui se concentrait sur le retour de Christ attendu en 1844. En prévision de ce retour, de nombreuses familles ont retiré leurs enfants de l’école2. Lorsque le retour de Christ ne s’est pas produit tel qu’anticipé, certains croyants ont maintenu que le retour de Christ était quand même imminent, et donc qu’ils ne croyaient pas que l’éducation était importante ou nécessaire3. De plus, les enfants des familles adventistes qui fréquentaient l’école étaient souvent malmenés en raison de leur foi. De ce fait, dans les années après 1844, tout comme avant la grande déception, quelques parents ont choisi de ne pas envoyer leurs enfants à l’école4.

Cette vision anti-éducation a persisté dans certains segments de l’adventisme. Presque deux décennies plus tard, W. H. Ball écrivait à The Advent Review and Sabbath Herald5 pour demander s’il était « correct et cohérent pour nous qui croyons de tout notre cœur au retour imminent du Seigneur de chercher à donner à nos enfants une éducation6 ? » Aussi tard que 1872, G.I. Butler, président de la Conférence générale, remarquait qu’il y avait des adventistes qui se sentaient « très mal à l’aise à la perspective [d’établir une école confessionnelle], pensant que c’était une négation de notre foi dans le retour prochain de Christ, et que tout cela aboutirait à la formalité et à la mort spirituelle7. »

Cependant, après 1844, il ne s’est pas passé beaucoup d’années avant qu’au moins quelques adventistes qui gardaient le sabbat commencent à reconnaître le besoin d’une éducation pour leurs enfants. Selon une pratique courante à l’époque, particulièrement dans les régions rurales, une famille ou plus engageait un enseignant pour éduquer leurs enfants. Il est digne de mentionner que l’éducation dans ces coopératives d’écoles à la maison adventistes était dispensée par une personne qui partageait leurs croyances religieuses8.

Premières écoles d’adventistes gardant le sabbat

Une des premières écoles d’adventistes gardant le sabbat9 a commencé à fonctionner le 16 décembre 1853 à Bucks Bridge, New York, sous la direction d’un fermier prédicateur, John Byington, qui deviendra plus tard le premier président de la Conférence générale de l’Église. La fille de John Byington, Martha (photo 1), 19 ans, était l’enseignante de 17 élèves inscrits10. L’année suivante Lucinda Payne est devenue l’enseignante, et en 1855, le relais a été passé au frère de Martha, John Fletcher Byington. L’école se réunissait alors dans l’église plutôt que dans une maison, et quelques enfants de familles non adventistes ont aussi été inscrits11.

Entre temps, en 1854, une école adventiste de maison était organisée à Jackson, Michigan12, et une autre à Northfield, Vermont, sous la direction de Josiah Hart, un pasteur adventiste, avec Mary Baker enseignante des quatre enfants Hart13. Quelques-unes des premières tentatives d’écoles à la maison peuvent avoir été influencées par un article de Joseph Bates dans The Advent Review and Sabbath Herald dans lequel il presse les parents de fournir une instruction religieuse à leurs enfants14, ainsi que l’article d’Ellen White « Duty of Parents to Their Children » (Devoir des parents envers leurs enfants) dans lequel elle plaidait : « Parents, si vous désirez sauver vos enfants, séparez-les du monde, tenez-les à l’écart de la compagnie des méchants enfants »15.

En octobre 1855, James et Ellen White ont déménagé la presse à imprimer à Battle Creek, dans le Michigan. Leur fils Edson s’est rappelé plus tard qu’il avait été inscrit dans « la première école adventiste à Battle Creek dirigée par Mme Osgood… Elle a fonctionné pendant environ un an »16. En 1856, Robert Holland, au début de la vingtaine et ayant déjà servi en tant qu’enseignant dans le secteur public, a ouvert une école privée à Battle Creek pour les enfants des adventistes qui gardaient le sabbat. Cependant, l’école a été de courte durée, les parents n’étant pas satisfaits de la discipline relâchée dans l’école17. À cette époque, James White a écrit une série de trois articles dans The Advent Review and Sabbath Herald préconisant qu’il vaudrait mieux pour les enfants d’être éduqués à la maison par les parents ou par un tuteur gardant le sabbat plutôt que d’être exposés à l’immoralité dans les écoles publiques18.

En 1858, avec le soutien des dirigeants de l’église de Battle Creek, John Fletcher Byington (photo 2), qui avait enseigné à l’école de Bucks Bridge, planifiait l’ouverture d’une école à Battle Creek. James White en a fait la promotion de l’école dans The Advent Review and Sabbath Herald, déclarant que « Frère J.F. Byington pense ouvrir une école à Battle Creek le 1 février 1858 pour le bénéfice des enfants des gardiens du sabbat sur place et aussi de ceux qui sont au loin » 19. Il notait que « plusieurs frères et sœurs dans d’autres localités s’étaient montrés très inquiets à l'idée d'envoyer leurs enfants dans une bonne école à Battle Creek. Cette question, et le besoin de nos propres enfants, nous ont poussés à inviter Frère Byington pour ouvrir une école ici »20.

Malheureusement, l’école n’a pas duré longtemps. W. C. White a noté que « les grands espoirs du pasteur White et des dirigeants de l’église de Battle Creek envers cette école n’ont jamais été réalisés. Les gens qui avaient critiqué Robert Holland pour une insuffisance de discipline, critiquèrent Fletcher Byington pour un excès de discipline, et après une brève et orageuse expérience, cette entreprise a été abandonnée »21. Néanmoins, l’initiative de John Fletcher Byington peut désigner la première école promue par l’Église parmi des adventistes gardiens du sabbat.

Cependant, James White était découragé. En 1861, en réponse à William Russell qui avait écrit à The Advent Review and Sabbath Herald dans l’espoir qu’il y aurait une école qui s’ouvrirait à Battle Creek, James White, en tant qu’éditeur, a répondu : « Nous avons fait un essai approfondi pour une école à Battle Creek, dans les circonstances les plus favorables, et nous y avons renoncé car elle n’a pas rempli les attentes des personnes intéressées. Nous souhaitons donc être dispensés de tout rôle dans le cadre de votre entreprise » 22.

Pour aggraver les choses, en 1862, la ville de Battle Creek a construit une nouvelle école, connue sous le nom « Number Three » (numéro trois), dans le secteur ouest de la ville où le plus grand nombre de familles adventistes vivaient. W.C. White se rappelle que de bons enseignants avaient été engagés et ils s’étaient efforcés de diriger l’école en harmonie avec les principes chrétiens. Beaucoup de familles adventistes qui gardaient le sabbat ont alors envoyé leurs enfants à cette école publique. Mais, alors que les élèves terminaient leurs études primaires à Number Three et allaient à l’école secondaire, « les parents devinrent perplexes et anxieux alors qu’ils observaient que des influences mondaines et irréligieuses étaient en train de façonner le caractère de leurs enfants »23. Il fallait faire quelque chose.

Travail préparatoire pour la première école confessionnelle

En mai 1863, l’Église adventiste du septième jour était officiellement organisée. En 1866, le Health Institute avait été établi, l’œuvre des publications à la Review and Herald se développait et l’église de Battle Creek atteignait presque 400 membres.

À peu près à cette époque, un enseignant du Michigan d’environ 35 ans, Goodloe Harper Bell (photo 3), est venu au Western Health Reform Institute à Battle Creek en mauvaise santé25. Bien que largement autodidacte, Bell avait aussi étudié à l’Oberlin College26, mais il n’avait pas obtenu son diplôme, suite à la mort de son père. Grâce au programme de santé, Bell a été guéri et est devenu adventiste du septième jour. Lors de son séjour à Battle Creek, Bell a commencé à enseigner la grammaire et l’écriture à plusieurs jeunes adventistes dont Edson, le fils de James White27.

Quand les dirigeants de l’église de Battle Creek ont appris le travail de Bell, ils l’ont employé en 1868 pour enseigner une école de jour28. Par contre, après une année, l’église de Battle Creek a abandonné son parrainage à cause du fardeau financier de l’école. Mais Bell a poursuivi l’école pendant un certain temps en tant qu'entreprise personnelle28.

Entre temps, les jeunes qui travaillaient à la maison d’édition et à l’institut de santé ont commencé à demander des possibilités d’apprentissage. Ellen White a recommandé que « les mains à la Review and Herald devraient avoir la possibilité de bénéficier de privilèges scolaires combinés à leur travail »30. Il s’en est suivi l’organisation de cours matinaux en calligraphie et de cours du soir en grammaire, ainsi qu’un enseignement dans les doctrines de la Bible et les sciences, avec la contribution de Bell.

Cependant, à la longue, Bell a succombé aux lourdes pressions de ses responsabilités à l’église de Battle Creek et aux critiques, et il a quitté Battle Creek au cours de 1871. Le 10 décembre, Ellen White a écrit un blâme sévère à l’église de Battle Creek concernant son traitement de Bell tout en reconnaissant qu’il avait aussi fait des erreurs31.

Le comité de l’école

Entre temps, James et Ellen White étaient de retour à Battle Creek. Ils avaient passé deux années à Greenville, Michigan. « Ils se sont engagés à fond dans la planification et la préparation d’une école qui deviendrait une école de formation pour les ouvriers chrétien (Training School for Christian Workers), et finalement un collège confessionnel de l’Église32. »

Au début de 1872, plusieurs rencontres se sont tenues sur le sujet de l’éducation parmi les adventistes de Battle Creek. James et Ellen White convoquaient ces réunions et parlaient de l’importance de fonder une école confessionnelle de l’Église. De ce fait, un comité a été nommé avec Uriah Smith (photo 5) comme président pour « la mise en place immédiate d’une école »33.

Le 16 avril 1872, le comité a publié un article dans The Advent Review and Sabbath Herald intitulé « Une école à Battle Creek »34. L’article débutait par une série de questions :

« Allons-nous nous emparer, en tant que peuple, du sujet de l’éducation, et constituer une société éducative ? Allons-nous avoir une école confessionnelle dont le but sera, dans les plus brefs délais, le moyen le plus complet et le plus pratique de qualifier jeunes hommes et jeunes femmes afin qu’ils puissent, d’une manière ou d’une autre, jouer un rôle, plus ou moins public, dans l’œuvre de Dieu ? Y aura-t-il un lieu prévu où les jeunes pourraint aller pour apprendre les branches des sciences qu'ils pourront utiliser immédiatement et concrètement, et en même temps être instruits sur les grands thèmes de la vérité prophétique et des autres vérités bibliques ? »

Bien que le but primordial ait été le développement d’une institution officielle, le comité a estimé que « le besoin le plus pressant était de démarrer l'école sous une forme ou une autre. À cette fin, nous aimerions avoir une réponse immédiate de tous ceux qui seraient heureux de fréquenter une telle école. »

Les étudiants potentiels ont eu à répondre à la première étude de marché sur l’éducation adventiste :

  1. Quelles études avez-vous déjà faites et quels sont les progrès que vous avez réalisés dans ces matières ?
  2. Quelles sont les études dans les branches régulières en anglais que vous aimeriez prendre ?
  3. Aimeriez-vous apprendre une de ces langues ou toutes : le français, l’allemand, le grec ou le latin ?
  4. Votre objectif particulier est-il de vous préparer à prendre part à l'œuvre de Dieu ?

Dans le numéro du 7 mai 1872 de The Advent Review and Herald of the Sabbath, George I. Butler, président de la Conférence générale, écrivait : « L’école doit commencer dans les meilleurs délais possibles. Deux frères arrivent d’Europe pour recevoir une éducation en langue anglaise et mieux connaître notre foi. » Il expliquait que l’école « n’est pas conçue pour être une affaire locale et pensée pour les enfants de ceux qui gardent le sabbat à Battle Creek… Ce mouvement est conçu au profit général de la cause35. »

Il mettait également en valeur l’objectif de l’école : « Dans ce pays, il y a de nombreux endroits où n’importe quel étudiant dans ce cours pourrait aller pour obtenir une éducation dans d’autres langues, en grammaire, rhétorique, logique, histoire, philosophie et les sciences en général ; mais il lui manquerait d’autres avantages dont il aurait besoin, c’est-à-dire, la société et l’influence de ceux qui ont la même foi, et des cours et des enseignements 

sur différents points de la vérité biblique auxquels il croit. »

Une mise à jour du 14 mai rapportait que le comité de l’école avait officiellement demandé à la Conférence générale d’assumer la gestion du projet36. La Conférence générale avait accepté et l’école proposée est devenue le premier projet éducatif de l’Église. La mise à jour comportait une annonce signalant que le premier trimestre scolaire débuterait le 3 juin et durerait 12 semaines. « Nous avons un lieu et un enseignant est engagé37. » La mise à jour concluait en précisant que l’objectif principal était « d’aider ceux qui pensent devenir des ouvriers publics dans la cause de la vérité38. »

Dans un article ultérieur, Butler déclarait : « Nous voulons une école dirigée par notre peuple où des influences d’un caractère moral peuvent être exercées sur les élèves et les protéger de celles qui sont si courantes et dommageables dans la majorité des écoles actuellement. Dans cette école nous voulons un département dans lequel ceux qui travaillent dans le pastorat ou dans toute autre position publique d’utilité puissent recevoir les enseignements qui les qualifieront pour les fonctions de ces postes… Nous voulons que nos enfants aient la chance d’avoir une culture mentale sans perte morale. » Il affirmait que le comité de la Conférence générale superviserait l’école39.

Dans le numéro du 11 juin du The Advent Review and Herald of the Sabbath, Uriah Smith annonçait que l’école avait commencé le 3 juin tel que prévu avec 12 élèves et Goodloe Harper Bell pour professeur40.

Les articles sur
l’ « éducation appropriée»

C’est avec ses articles qu’Ellen White (photo 6) a soutenu le projet d’école. À partir du numéro de septembre 1872 de The Health Reform et pendant l’année suivante, elle a préparé un article sur le sujet de l’éducation pour presque chaque numéro mensuel, chacun ayant pour titre « L’éducation appropriée ». Ces articles étaient basés sur le manuscrit « L’éducation appropriée », son premier essai approfondi sur le sujet de l’éducation, rédigé en janvier 187241.

Sa série a débuté avec cette déclaration : « S’occuper de jeunes esprits est le travail le plus agréable jamais entrepris par des hommes et des femmes. Dans l'éducation des jeunes, il faut veiller à varier les méthodes d'enseignement de manière à faire appel aux forces nobles et élevées de l'esprit42. » Bien que la dernière partie de ce premier article parle de développement physique et de santé, comme on pourrait s’y attendre dans un journal de santé, son accent principal était mis « sur la façon d’orienter l’intellect en développement. » Voici son explication :

« Ce [développement] englobe plus qu’une simple connaissance livresque. Il prend à charge tout ce qui est bon, vertueux, juste, et saint. Il comprend la pratique de la tempérance, de la sainteté, de la bonté fraternelle et l’amour pour Dieu et envers les autres. Pour atteindre ce but, il faut être attentif à l’éducation physique, mentale, morale et religieuse des enfants. »

Le but était de développer des personnes qui peuvent penser et agir par elles-mêmes, avoir « une opinion personnelle » et « confiance en elles ». Ellen White a signalé que « ceux qui ont pour but d’éduquer leurs élèves de manière à ce qu’ils puissent voir et sentir que le pouvoir de devenir des hommes et des femmes de principe ferme, qualifiés pour n’importe quelle position dans la vie, réside en eux, ceux-là sont les enseignants les plus utiles et au succès le plus durable.»

Les articles ultérieurs de cette série ont insisté sur l’importance du travail manuel dans l’école, le rôle de la recherche et de la réflexion, le besoin de pauses scolaires, les avantages d’une scolarité remise à plus tard pour les jeunes enfants, un enseignement par l’exemple, une éducation à la vie pratique, et l’influence pernicieuse de camarades de classe irréligieux, entre autres sujets. Elle a conclu l’essai complet en affirmant : «Nous avons besoin d’une école43. »

Transition vers une formation de niveau supérieur/universitaire

James White (photo 7) n’envisageait pas seulement l’école primaire/secondaire de Bell mais aussi une institution d’éducation supérieure. Dans une allocution, le 11 mars 1873, devant la Conférence générale en session, il a déclaré : « Nous voulons une école de notre confession… dans laquelle les langues, particulièrement les langues parlées et écrites actuellement, soient enseignées et apprises par les jeunes hommes et les jeunes femmes afin de les préparer à être imprimeurs, éditeurs et enseignants ; et si nous ne pouvons pas faire plus, une école où les jeunes hommes qui sont sur le point d’entrer dans le ministère, et les femmes aussi qui seront ouvrières dans cette grande œuvre, puissent être enseignés de façon approfondie dans les matières communes, une école où leur esprit peut être discipliné pour étudier… Je ne connais aucune branche de notre mission qui requiert notre attention autant actuellement qu’une école de notre confession44. »

La session de la Conférence générale a procédé à l’adoption de trois résolutions sur le sujet de l’éducation. La première était « de prendre des mesures immédiates pour la formation d’une société d’éducation (an Educational Society) et l’établissement d’une école confessionnelle45. » La troisième résolution définissait le rôle de l’école en tant que lieu « où ceux qui se consacrent à l’œuvre du Seigneur pourront discipliner leur esprit à l’étude, et, au moins, les qualifier pour lire, parler et écrire la langue anglaise correctement ; un lieu où notre peuple pourra envoyer ses fils et ses filles avec une sécurité relative ; et un lieu où hommes et femmes pourront étudier les langues que parlent ces nations desquelles nous espérons récolter une grande moisson d’âmes pour le Seigneur46. »

Le mois suivant (avril 1873), John Nevins Andrews (photo 8) écrivait un éditorial dans The Advent Review and Herald of the Sabbath : « Il est évident qu’un tel lieu d’enseignement est grandement nécessaire. Il ne suffit pas que ceux qui s’offrent à devenir des ouvriers dans l’œuvre du ministère soient des hommes pieux. Cela est indispensable, certes, mais il est aussi nécessaire que ceux qui enseignent les autres aient une connaissance à transmettre. » Il a en outre affirmé que « nous devons répondre aux appels qui nous viennent de partout de la part d’hommes qui parlent d’autres langues. Mais nous ne pouvons le faire dans les circonstances actuelles. Mais nous le ferons si le Seigneur bénit nos efforts dans la réalisation de cette école que nous proposons47. »

George Butler (photo 9), président de la Conférence générale, était d’accord : « Le prochain grand besoin parmi nous est l’école… Nous ne pouvons pas accomplir cette œuvre si nous n’avons pas les bâtiments adéquats pour enseigner, donner des cours, et instruire ceux qui ont un rôle à jouer dans notre cause ainsi que nos enfants que nous voulons protéger des influences qui prévalent fortement dans les écoles séculières d’aujourd’hui… Aucune autre grande entreprise n'est aussi urgente que celle-ci48. »

En juillet, James White a mis l’accent sur la question du financement : « Nous aurions dû avoir une école confessionnelle d’une certaine envergure pour l’éducation des jeunes hommes et des jeunes femmes qui les préparerait à leur engagement dans les différents départements de la grande œuvre… Il faudrait immédiatement collecter 50 000 dollars pour notre première école49. »

À l’automne de cette année, des fonds dépassant l’objectif avaient été promis, et 10 000 dollars étaient déjà disponibles. Au 31 décembre 1873, un terrain de 12 acres avait été acheté comme site de la nouvelle école50. Cependant, cela a entraîné la nécessité d'organiser formellement une association éducative pour détenir les actifs.

Création de la société éducative

Dans le but d’organiser la société légale nécessaire à l’établissement de l’école, une réunion fut organisée à Battle Creek le 11 mars 1874. Le groupe présent a choisi George Butler, président de la Conférence générale, pour président, et Uriah Smith comme secrétaire. Conformément aux dispositions de la loi au Michigan, un conseil d'administration de sept membres a été élu51. Ces derniers ont alors signé les statuts de l’association (photo 10) qui ont donné à la société éducative adventiste (Adventist Educational Society) le droit « à la propriété, à l'édification des bâtiments appropriés, et à l’établissement et la gestion d’un collège pour l’éducation des jeunes des deux sexes dans les sciences, les langues et les Saintes Écritures ».

Les règlements décrivaient le plan pour l’institution qui inclurait « un département primaire, un département pour l’enseignement des matières communes anglaises, mais aussi les autres langues, l’enseignement dans les vérités de la Bible, et pour toute autre étude jugée nécessaire par les fiduciaires afin d’éduquer correctement ceux qui pourraient fréquenter l’école ».

La société éducative adventiste du septième jour située à Battle Creek a été légalement incorporée le 16 mars 1874.

Le premier collège confessionnel

Le lancement du premier collège adventiste a été un processus graduel. En juin 1872, l’Église avait parrainé sa première école ayant adopté l’école sélecte de Bell et accepté d’en assumer la supervision administrative. Ce mois-là, Uriah Smith avait écrit dans The Advent Review and Hearld of the Sabbath, « Cela peut sembler être un petit commencement. Mais un commencement, aussi petit soit-il, c’est quelque chose… Amis de la cause, vous avez maintenant à vous rappeler d’une autre institution dans vos prières. N’oubliez pas l’école.52 »

Le 25 juillet, Ademar Vuilleumier, un citoyen suisse, s’inscrivait comme premier étudiant étranger. Le 12 septembre, au début du trimestre d’automne, les inscriptions avaient plus que doublé avec environ 40 élèves qui ont été rejoints par 15 autres professionnels, principalement des travailleurs à la Review Publishing House, qui suivaient un cours du soir de grammaire53. À ce moment, l’école a déménagé dans le bâtiment de l’église et y est restée pendant environ un an.

Deux mois après l’ouverture de l’école, James White écrivait dans The Advent Review and Sabbath Herald : « Nous avons longtemps senti le besoin d’une école confessionnelle, pour le bénéfice particulier de ceux qui ont la conviction que leur devoir est de consacrer leur vie à la cause de Dieu en tant qu’enseignants de sa Parole. Un des principaux objectifs d’une telle école serait un cours approfondi d’enseignement des principes fondamentaux de la foi et de l’espérance des adventistes du septième jour54. »

Deux enseignants de plus ont été engagés pour le trimestre d’hiver débutant à la mi-décembre 1872. À l’automne 1873, Sidney Brownsberger (photo 11), vers la fin de la vingtaine et assez récemment converti à l’adventisme, s'est vu confier la gestion de l'école. Browsberger était diplômé du département des études classiques de l’université du Michigan, avait 10 ans d’expérience dans l’enseignement, et avait été directeur d’écoles à Maumee, Ohio55.

M.E. Olsen a décrit l’ouverture du trimestre d’hiver le 15 décembre 1873 en ces termes : « L’école, ayant 110 inscriptions, a été déplacée dans le troisième nouveau bâtiment des bureaux de The Review and Herald qui venait tout juste d’être achevé. Ce lieu, chauffé à la vapeur et équipé de bureaux, présentait une nette amélioration par rapport à l’église qui était très mal chauffée avec deux poêles. Lors de l’ouverture du troisième trimestre, G.H. Bell a repris son lien avec l’école en tant que directeur du département d’anglais56. »

Avec l’achat du terrain et la société éducative en place, 1874 a vu la construction d’un bâtiment à trois étages pour le collège avec une capacité de 400 étuduants57. Pendant ce temps-là, James White était nommé premier président de l’institution et il restera dans cette fonction jusqu’en 188058. Brownsberger était directeur et responsable du fonctionnement quotidien de l’institution59.

Le trimestre d’automne a débuté le 24 août avec sept enseignants à temps plein. Les programmes incluaient un cours classique de cinq ans (le programme collégial), un cours d’anglais de trois ans (qui deviendra le cours de formation des enseignants) et un cours spécial de deux ans pour la préparation des évangélistes60.

En décembre, la construction était en voie d’achèvement, et l’école a été transférée à la nouvelle faculté, « avec des salles pour le département des sciences dans le sous-sol, des salles d’études et des salles de classe au premier et deuxième étage, et une grande chapelle et salle de réunion au troisième étage » (photo 12)61. L’inauguration du bâtiment a eu lieu le 4 janvier 1875 à 10 h avec une température extérieure de 10 degrés en dessous de zéro. James White a prononcé l’allocution d’ouverture62.

Cependant, cette école n’avait pas de nom63. Au début, on avait proposé qu’elle s’appelle « James White College », puisqu’il avait joué un rôle déterminant dans le lancement du collège, mais James White avait refusé64. Finalement, le numéro de The Advent Review and Herald of the Sabbath du 11 février 1875 a annoncé que la nouvelle école s’appellerai officiellement Battle Creek College65.

Battle Creek College, la première institution confessionnelle de l’Église, deviendrait en 1901 Emmanuel Missionary College et serait transférée à Berrien Springs dans le Michigan puis elle deviendrait Andrews University en 1960. L’université est nommée d’après J. N. Andrews, le premier missionnaire adventiste officiel qui avait été envoyé en Europe en 1874 et qui, à la session de la Conférence générale de 1873, avait introduit la question d’établir cette institution.

Analyse de la valeur perçue

L’éducation est la dernière des quatre pierres angulaires de l’Église adventiste du septième jour à avoir été mise en place. Elle a été précédée par l’œuvre des publications (1849), l’organisation centralisée de l’Église (1863), et le ministère des soins de santé (1866). En revanche, la première école confessionnelle a été établie en 1872 et le premier établissement d’enseignement a été inauguré en 1875, l’éducation adventiste primaire ne se généralisant qu’autour de 1900.

Alors qu’il y avait des poches de résistance au concept de l’éducation, les premiers dirigeants adventistes articulaient assez régulièrement la valeur de l’éducation adventiste que cela se rapporte aux initiatives scolaires dispersées et de courte durée ou à la fondation du premier collège à Battle Creek.

Un examen de la littérature de l’Église, des années 1850 jusqu’au milieu des années 1870, révèle que la valeur de l’éducation adventiste est citée au moins 50 fois, le plus souvent dans des articles et des annonces apparaissant dans la Review. Les porte-paroles comprenaient James White, George I. Butler et Ellen G. White, en plus des membres du comité d’école et de la société éducative corporativement. D’autres comme John Nevins Andrews et Uriah Smith ont aussi contribué.

Quelques-unes des expressions les plus précoces concernant la valeur perçue comprenaient : 1) être enseigné par quelqu’un de la même foi, 2) être séparé de l’immoralité des écoles publiques, 3) recevoir un enseignement tant dans les matières religieuses que dans les « branches communes ». D’autres apportaient des nuances à ces valeurs en affirmant qu’il s’agissait de préserver les intérêts moraux et spirituels des enfants, d’offrir un refuge sûr loin des influences corruptrices, une association avec des étudiants ayant la même foi, et de mieux connaître les principes de la foi adventiste.

Bien qu’Ellen White se soit souvent ralliée à ces valeurs, elle soulignait particulièrement la valeur de l’éducation adventiste en termes de formation du caractère, de développement de personnes qui pourraient penser et agir par elles-mêmes et de but rédempteur de l’éducation adventiste, des thèmes qui n’étaient pas beaucoup développés par ses autres défenseurs. Parlant du collège, elle écrivait : « Quand l’ange de Dieu m’a montré qu’il fallait établir une institution pour l’éducation de notre jeunesse, j’ai vu que cela serait un des plus grands moyens ordonnés par Dieu pour le salut des âmes66. »

À partir de 1872, et au-delà des articles d’Ellen White, il y a déplacement de l'accent mis sur la valeur de l'éducation adventiste. Bien qu’il y ait encore des références aux aspects antérieurs, l’attention se porte fortement sur la valeur de la préparation des évangélistes. Cela incluait un enseignement complet des branches communes, les sciences incluses ; l’acquisition de la maîtrise de l’anglais et de langues étrangères – ces dernières dans le but d’aller en mission ; et un solide ancrage dans « les vérités bibliques » dans le but d’entrer dans le ministère.

Il peut être significatif que le développement du premier collège adventiste du septième jour se soit fait parallèlement à cet accent mis sur la formation des ouvriers. Il faudra attendre les années 1890 pour voir un intérêt renouvelé dans l’éducation des enfants de l’Église, intérêt dans lequel les premières expressions de valeur, et particulièrement celles définies par Ellen White, retiendraient à nouveau l’attention. C’est alors que l’éducation adventiste est entrée dans une période de croissance exponentielle et durable.

Conclusion

Bien que prépondérants à différents moments, il existe des facteurs fondamentaux dans la logique de l'éducation adventiste qui étaient clairement articulés dans les débuts de l’histoire adventiste et qui se fondent dans une identité permanente de l’éducation adventiste du septième jour.

Correspondant à ces premières perspectives sur la valeur de l'éducation adventiste, les Écritures identifient aussi une mission à multiples facettes pour l’éducation adventiste. Par exemple, Jérémie 13.20 pose la question : « Où est le troupeau qui t’a été donné, le petit bétail qui faisait ta splendeur67 ? » Cela indique la valeur de fournir un lieu où les enfants et la jeunesse peuvent recevoir une éducation dans le contexte de la foi, en interagissant avec des enseignants et des camarades de classe dans un cadre qui préserve un objectif clairement adventiste.

Matthieu 28.19 présente une deuxième dimension : « Allez, faites de toutes les nations des disciples… et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé. » Ce texte proclame la vérité de la Parole de Dieu telle qu’elle informe chaque domaine d’activité. Il souligne la fonction évangélique et formatrice de disciples de l’éducation adventiste, alors que l’on cherche à ce que les étudiants comprennent le plan divin, et développent une vision du monde biblique pour la vie et l’apprentissage.

Une troisième facette de l’éducation adventiste prépare des faiseurs de disciples : ces personnes qui bien équipées pour poursuivre la mission, iront atteindre les laissés-pour-compte. Cela répond à l’appel de Christ : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers » (Matthieu 9.37). La préparation d’évangélistes ne se cantonne pas seulement à l’éducation supérieure ni à la seule formation d’employés de l’Église. Elle doit commencer tôt, alors que l’on inculque la perspective que, tous, nous sommes co-ouvriers avec Dieu, et que nous fournissons des possibilités significatives de témoigner et servir.

Cependant, englober ces trois fonctions clés est la finalité rédemptrice de l’éducation adventiste, c’est-à-dire que les étudiants puissent faire l’expérience de la grâce de Dieu qui sauve et qu’ils choisissent de rejoindre la famille de Dieu maintenant et pour l’éternité (Psaumes 25.5 et Timothée 3.15). Cela est primordial. Par exemple, Ellen White a rappelé aux éducateurs que « la chose la plus importante » est le salut de leurs étudiants68. Et encore plus largement, elle a dit que « l’œuvre de l’éducation et l’œuvre de la rédemption sont une seule et même chose »69.

Cette logique à multiples facettes de l’éducation adventiste (figure 1) présente certainement le défi d'intégrer ces objectifs dans une approche cohérente de la vie réelle mais elle fournit aussi à l’éducation adventiste l’occasion de créer un système éducatif centré sur Christ, basé sur la Bible, orienté vers la mission et dirigé vers le royaume afin de transformer des vies, dès maintenant et pour l’éternité. Voilà le rôle essentiel d’une éducation basée sur la foi en tant qu’élément permanent de l’identité adventiste du septième jour.

Cet article a été revu par des pairs.

John Wesley Taylor V

John Wesley Taylor V, Ph.D., EdD, est directeur associé de l'éducation à la Conférence générale des adventistes du septième jour depuis 2010. Il est titulaire d'un doctorat en éducation de l'université Andrews et d'un doctorat en psychologie de l'éducation de l'université de Virginie (Charlottsville, Virginie). Cet article est basé sur une présentation faite lors de la Conférence sur l'identité adventiste, qui s'est tenue du 13 au 15 octobre 2022 à l'université Andrews. J. W. Taylor V peut être contacté à l'adresse suivante : [email protected].

Référence recommandée :

John Wesley Taylor V, Pourquoi l'éducation adventiste ? Premières perspectives sur la valeur de l'éducation adventiste, Revue de l’éducation adventiste, n°65.

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Education Department of the Seventh-day Adventist Church, 31 décembre 2021, disponible sur : https://www.adventist.education/education-statistics/.
  2. Mary P. Cummings à Flora H. Williams, 9 décembre 1927 : « Les enfants de ceux qui avaient accepté le message à cette époque avaient tous été retirés de l’école car le Seigneur était si près de venir. » (Flora H. Williams Papers, RG 9, Box 58, General Conference Archives). Voir aussi Arthur Whitefield Spalding, Captains of the Host: First Volume of a History of Seventh-day Adventists Covering the Years 1845-1900 (Washington, D.C.: Review and Herald, 1949), pages421 and 439-441.
  3. En première page du premier numéro de The Youth's Instructor, par exemple, James White écrivait : « C'est un fait que beaucoup de ceux qui prétendent attendre le Christ et le jugement ont grandement négligé leurs devoirs envers leurs enfants. Certains ont pensé que parce que le Christ allait bientôt venir, ils n'avaient pas besoin de consacrer beaucoup de travail à leurs enfants. C'est là une grave erreur, suffisante pour attirer le froncement de sourcils du Ciel. » (“An Address” [1 août 1852], 1).
  4. M. Ellsworth Olsen, A History of the Origin and Progress of Seventh-day Adventists, (Washington, D.C. : Review and Herald 1932). 331. Mary P. Cummings à Flora H. Williams, 1927, a rapporté que « La famille de R. F. Cottrell (quatre enfants), son frère Harvey Cottrell (quatre enfants), la famille de son frère Solomon (quatre ou cinq enfants), une ou deux autres personnes et moi-même, avons été retirés des écoles et n’y sommes retournés que cinq ans plus tard, mais la plupart n'y sont pas retournés, et certains ne sont jamais allés à l’école. »
  5. Depuis 1849, plusieurs noms ont été donnés à la publication phare de l'Église : The Present Truth, The Advent Review, the Second Advent Review and Sabbath Herald, The Advent Review and Sabbath Herald, the Review and Herald, The Advent Review and Sabbath Herald, et à partir de 1978, Adventist Review (voir https://adventistreview.org/feature/our-roots-and-mission/) . Dans le corps de l'article, la publication sera ci-après désignée sous le nom de « Review » ; dans les notes de fin d'article, le titre à la date de publication a été inséré.
  6. “Questions and Answers,” The Advent Review and Sabbath Herald 21:4 (23 décembre 1862) :29. 1862): 29. Ball a ensuite demandé : « Si c'est le cas, devrions-nous les envoyer dans une école de district ou de ville, où ils apprennent deux fois plus de mal que de bien ? » James White répondit que « le fait que le Christ vienne très bientôt n'est pas une raison pour ne pas améliorer l'esprit. Un esprit bien discipliné et informé peut mieux recevoir et chérir les sublimes vérités du second avènement. » Alors que James White reconnaissait les influences délétères des écoles publiques, il a déclaré : « Retirer les enfants de l'école, où ils recevraient une sorte d'éducation, n'est pas une bonne idée, et les laisser courir dans les rues, comme certains l'ont fait, pour recevoir une éducation de rue corrompue, n'est rien de moins que de la folie ». Il ajoute cependant : « Aucune règle générale ne peut s'appliquer à tous les enfants. Nous devons tenir compte d'une variété de circonstances, à savoir le caractère des écoles, aussi bien des professeurs que des élèves, les dispositions de nos enfants, les instructions et la discipline qu'ils reçoivent à la maison, etc., etc. Les mères, si elles sont ce qu'elles devraient être, sont les meilleures éducatrices des jeunes enfants. » Il a ensuite fait référence à sa propre expérience. « Nous n'avons pas envoyé nos enfants à l'école publique avant que l'aîné n'ait quinze ans. Compte tenu de toutes les circonstances, nous sommes convaincus d'avoir agi avec sagesse en les éloignant des écoles qui manquaient de discipline, puis de les y envoyer lorsqu'une école a été créée dans notre quartier avec la plus grande discipline que l'on puisse trouver dans les écoles publiques. »
  7. “Our School at Battle Creek,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 39:25 (4 juin 1872): 197.
  8. Washington Morse, un des premiers pasteurs adventistes, s'est souvenu : « Au cours des années 1853-54, le sentiment prévalait assez largement parmi les adventistes que leurs enfants devaient être éduqués plus directement sous la supervision de ceux de la même foi que ce qui était possible dans les écoles publiques. Conformément à cette idée, il y a eu de nombreux cas d'écoles à domicile parmi notre peuple, où les enfants d'une ou de plusieurs familles étaient réunis, et un enseignant engagé qui était ferme dans la foi et compétent pour instruire en matière de religion, ainsi que dans les branches communes de l'éducation scolaire. » (“Items of Advent Experience During the Past Fifty Years – No. 6,” The Advent Review and Sabbath Herald 65:44 [6 novembre 1888]: 689).
  9. Nous serions négligents si nous ne reconnaissions pas les mérites de la plus ancienne et de la plus grande école des adventistes observateurs du sabbat, l’école du sabbat. Elle avait une fonction et un format quelque peu différents, mais elle avait des enseignants, des élèves et un programme d’études officiel. Dès 1852, l’accent a été mis sur l’établissement d’écoles du sabbat pour les enfants des adventistes, James White étant l’un des premiers défenseurs. Dans le numéro du 8 juillet 1852 du The Advent Review and Sabbath Herald, James White notait que « ces écoles (du sabbat) peuvent se tenir là où il n’y a que deux ou trois enfants tout comme là où il y en a plus » (3:5 :37). Le mois suivant, il a publié le premier numéro du Youth’s Instructor et y a inclus les « leçons de l’école du sabbat ». Dans le numéro du 28 octobre 1852 du The Advent Review and Sabbath Herald, James White encourageait et « recommandait que tous ceux qui n’avaient pas établi des écoles du sabbat de le faire immédiatement » (3 :13 :104). Les écoles du sabbat se sont implantées. Le numéro du 6 janvier 1853 du The Advent Review and Sabbath Herald, par exemple, publiait une lettre de John P. Kellogg (datée du 28 décembre 1852) qui déclarait : « Nous avons ici une école du sabbat de 15 élèves. Ils sont très intéressés dans le Youth’s Instructor » (3 :17 :136).
  10. Le registre de l’école comprenait les noms suivants : « Cynthia, Seymour, Sydney, Eddie (les enfants de Aaron Hilliard); Clark, Cyrus, Parmelia (les enfants de Henry Hilliard); John, Orange, Ellen, Lucy (les enfants Penoyer); les enfants Sam Crosby; et le garçon Peck » (G. Amadon, “The First President of the General Conference: John Byington, Farmer Preacher,” The Advent Review and Sabbath Herald 121:25 [2 juin 1944]: 6, 7).
  11. John Byington Buck à Flora Williams, 28 septembre et 3 octobre 1927, Flora H. Williams Papers. L’école de Bucks Bridge et d’autres anciennes écoles adventistes sont décrites plus en détails dans : W. C. White, “Pioneer Pilots in Christian Education”; et Edson White, “The Early Schools Among Seventh-day Adventists in Battle Creek,” dans Founders’ Golden Anniversary Bulletin, 1874-1924,
  12. pages 26-29 et 46 respectivement, General Conference Archives, LF 5706; Keld J. Reynolds, “Centennial Day in Adventist Education,” The Advent Review and Sabbath Herald 130:49 (3 décembre 1953): 24; et Ethel L. Young, “Our Elementary Schools of Yesterday, Today, and Tomorrow,” ibid. 149:14 (6 avril 1972): 7-11.
  13. Myrta Kellogg Lewis à Flora Williams, cité dans Flora H. Williams, Forerunners of Our Educational System: Sketches Relating to Our First Schools, RG 9, Box 58, General Conference Archives, n.d. Alonzo Kellogg et son frère Lucius faisaient partie des élèves.
  14. Au début des années 1850, Marion Concordia Stowell faisait l’école à la maison du prédicateur gardien du sabbat George W. Holt, à Oswego, New York.
  15. Joseph Bates, “Duty to Our Children,” Second Advent Review and Sabbath Herald, 1:5 (Janvier 1851): 39, 40.
  16. Ellen G. White, “Duty of Parents to Their Children,” The Advent Review and Sabbath Herald 6: 6 (19 septembre 1854): 46. L’article de James White dans The Youth’s Instructor 1:1 (août 1852), précédemment cité, peut avoir eu une influence.
  17. Edson White, “The Early Schools Among Seventh-day Adventists,” 46. Wilbur Arthur Burton propose une analyse minutieuse des premières écoles de Battle Creek parmi les adventistes, ainsi que des dates et de l'ordre des enseignants, qui sont parfois contradictoires. “A History of the Mission of Seventh-day Adventist Education, 1844-1900,” Dissertation doctorante, Kansas State University, 1987.
  18. W. C. White, “Memories and Records” (DF 256), 1, disponible sur : https://ellenwhite.org/media/document/7478.
  19. James White, “Sabbath-Keepers’ Children,” The Advent Review and Sabbath Herald 10:16 (20 août 1857): 125, 126; 10:17 (27 août 1857): 133, 134; 10:18 (3 septembre 1857): 141. Il déclare par exemple : « Dans de nombreux endroits, les gardiens du sabbat peuvent employer des enseignants pieux et dévoués qui, avec les efforts conjoints des parents à la maison, peuvent faire beaucoup pour guider leurs enfants dans la voie de la vertu et de la sainteté. . . Nous plaiderions pour que les enfants apprennent au moins à lire et à écrire la langue anglaise et d'autres branches communes dans la mesure du possible, à condition que cela puisse se faire sans les exposer aux influences corruptrices de nos écoles [publiques]. . . Allons-nous sortir de Babylone et laisser nos enfants derrière nous ? » Néanmoins, il reconnaît qu'il est préférable que les enfants fréquentent une école publique s'il n'y a pas d'autre alternative. « Les retirer des écoles publiques et les laisser courir avec les enfants dans les rues est un mal encore plus grand » (voir ibid., 20 août 1857, page 125).
  20. James White, “School at Battle Creek,” ibid. 11:10 (14 janvier 1858): 80.
  21. James White soulignait que John Byington « a bien réussi dans l'enseignement. L'enseignement est l'activité qu'il a choisie et nous pensons qu'il dirigera une excellente école ». L'annonce se termine en déclarant que « les jeunes et les enfants envoyés ici à l'école devront se conformer aux règles de l'enseignant et aux souhaits du comité, tant en dehors de l'école qu'à l'école, qui leur trouvera des places en pension chez des frères à des conditions raisonnables. Ceux qui sont désireux d'envoyer des élèves sont priés d'écrire immédiatement à pasteur James White ».
  22. W. C. White, “Memories and Records,” 2. L’école a supprimée au cours de l’année 1859.
  23. The Advent Review and Sabbath Herald 18:1 (September 24, 1861): 184.
  24. W. C. White, “Memories and Records,” 3.
  25. C'est lors de cette réunion de délégués, du 20 au 23 mai, que la Conférence générale fut organisée et qu'une constitution fut adoptée. Cependant, lors d'une réunion antérieure, tenue du 4 au 6 octobre 1861, les églises du Michigan s'étaient regroupées pour former la première fédération d'État. Plus tôt encore, le nom « Adventiste du septième jour » avait été choisi lors d'une conférence spéciale convoquée à Battle Creek entre le 28 septembre et le 1er octobre 1860.
  26. Bell était également veuf depuis peu, sa femme, Catharine, étant décédée le 2 février 1866, le laissant avec plusieurs filles en jeune âge.
  27. L'Oberlin College, dans l'Ohio, proposait un programme d'études novateur qui ne comportait pas de cours classiques et mettait l'accent sur la santé et la formation religieuse, combinait travail et études et préparait les étudiants à la mission et au service. (Olsen, A History of the Origin and Progress of Seventh-day Adventists, 193, 332; Floyd Greenleaf, In Passion for the World: A History of Seventh-day Adventist Education [Nampa, Idaho: Pacific Press, 2005], 23).
  28. Une description de la première rencontre entre Bell et Edson White est consignée dans E.M. Cadwallader, A History of Seventh-day Adventist Education (Payson, Ariz.: Leaves of Autumn Books, 1958, réimpression 1975), page 22; et dans Olsen, A History of the Origin and Progress of Seventh-day Adventists, page 333.
  29. Parmi les élèves on comptait Edson et Willie White, John Harvey et William Keith Kellogg, Homer Aldrick, E. R. Jones, E. C. Loughborough, et J. Byron Sperry (Mary Alicia Steward, “The Beginnings of Our School Work,” The Advent Review and Sabbath Herald 101:38 [18 septembre 1924]: 30). Dans le numéro du 18 août 1868 de The Advent Review and Sabbath Herald, James White rapporte : « Frère G. H. Bell débutera le second trimestre de son école « sélecte » à Battle Creek, le 9 septembre. Jusqu’à présent, cette école est un succès » (32:9, 144). Une école « sélecte » signifiait que le salaire de l’enseignant était basé sur les frais d’écolage des élèves. Au début de 1869, l’organisation de l’Église a mis l'imprimerie originale de la Review, un bâtiment à deux étages de 20 x 30 pieds, à la disposition l’école de Bell.
  30. Bell a été rédacteur en chef de The Youth's Instructor de mai 1869 à février 1871. Il a également été surintendant de l'école du sabbat à l'église de Battle Creek, ce qui a considérablement influencé l'orientation et le format de l'école du sabbat.
  31. Maud Sisley-Boyd à Mary Kelly-Little, 16 avril 1931, citée dans Mary Kelly-Little, “Development of the Elementary Schools of Seventh-day Adventists in the United States” (mémoire de master, University of Washington, 1932). Citée dans M. E. Marroquin, “The Historical Development of the Religion Curriculum at Battle Creek College, 1874-1901” (Thèse de doctorat, Andrews University, 2001), 36.
  32. Ellen G. White, “Testimony to the Church at Battle Creek” (Battle Creek, Mich.: Steam Press of the Seventh-day Adventist Publishing Association, 1872); Ellen G. White Estate, Pamphlet 123, 1-10; Lindsay, “Goodloe Harper Bell: Teacher,” 53-55.
  33. W. C. White, “Memories and Records,” 4. Alors que James et Ellen étaient les principaux défenseurs, ils ont été rejoints dans cette entreprise par les anciens Butler, S. N. Haskell, Uriah Smith et J. N. Andrews, entre autres.
  34. Spalding note que lors de la création de l'école de formation, « la voix de James White a influencé les gens et fait pencher la balance ». (Captains of the Host, 247). Le rôle influent de James White en tant qu'initiateur est décrit plus en détail dans Roy E. Graham, “James White: Initiator,” in George R. Knight, éd., Early Adventist Educators (Berrien Springs, Mich.: Andrews University Press, 1983), 11-25.34. Vol. 39, No. 18, 144.
  35. George Ide Butler, “The Proposed School,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 39:21 (May 7, 1872): 168.
    36. “The School,” ibid. 39:22 (14 mai 1872): 176.
  36. Ce professeur était Goodloe Harper Bell. Dans sa correspondance de mars, Ellen White avait exhorté Bell à retourner à Battle Creek et à enseigner à l'école qui allait bientôt ouvrir ses portes. Bell avait répondu le 9 avril que, même s'il avait des doutes quant à son acceptation ou à sa réussite, il était prêt à revenir.
  37. Bien que l'objectif soit de mieux équiper les ouvriers de l'Évangile, l'article ajoute : « Bien sûr, ceux qui n'ont pas cet objectif en vue, mais qui souhaitent simplement acquérir une éducation dans le cadre des avantages et de la société offerts ici, sont parfaitement libres d'y assister. »
  38. G. I. Butler, “Our School at Battle Creek,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 39:25 (4 juin 1872): 196, 197.
  39. Uriah Smith, “The S. D. A. School,” ibid. 39:26 (11 juin 1872): 204.
  40. Le manuscript « Proper Education » a été publié en décembre 1872 dans le cadre de Testimony for the Church, No. 22 (disponible à https://egwwritings.org/book/b12799). Il est aussi disponible dans Testimonies for the Church (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1948) volume 3,
  41. pages 131-160, et dans Fundamentals of Christian Education (Nashville, Tenn.: Southern Publishing Assn., 1923), pages 15-46. Une analyse détaillée de la philosophie « Proprer Education » se trouve dans Burton, Chapitre XII, “Philosophical Foundations for an Education Mission,” pages 134-143. La phrase clé d’Ellen White dans ce manuscrit était l’affirmation « Nous sommes des réformateurs ». (“Special Testimony to Battle Creek Church,” PH086, 1898.).
  42. Ellen G. White, “Proper Education,” The Health Reformer 7:9 (1 septembre 1872): 284-286.
  43. Ellen G. White, “Proper Education,” Testimony for the Church — No. 22, 48. Le rôle d’Ellen White dans l’éducation adventiste est décrit plus en détails dans l’essai de George R. Knight “Ellen G. White: Prophet,” dans Knight, éd., Early Adventist Educators, 26-49.
  44. James White, “Conference Address Before the General Conference of the S. D. Adventists, March 11, 1873,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 41:23 (20 mai 1873): 180, 181, 184. Il ajoute : « Ils estiment qu'ils doivent donner une éducation à leurs enfants et les envoient au lycée [de la ville], où ils retombent dans l'erreur. Si l'influence morale et religieuse de l'église où sera établie notre école est bonne, de sorte que nos dirigeants et nos ministres peuvent témoigner que l'influence est bonne, nous pouvons avoir une école de deux cents élèves ; oui, vous pourriez aussi bien dire trois cents, ou quatre, ou cinq cents. Le patronage est sûr ; on peut compter sur lui » (ibid., 181).
  45. La seconde résolution stipulait qu'un certificat de moralité serait exigé des futurs étudiants et que s'ils n’étaient pas à la hauteur, « ils seront rapidement renvoyés ».
  46. “Proceedings of the Eleventh Annual Meeting of the General Conference of S. D. Adventists,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 41:14 (18 mars 1873): 108.
  47. J. N. Andrews, “Our Proposed School,” ibid. 41:16 (1 avril 1873): 124.
  48. G. I. Butler, “The School,” ibid. 41:19 (22 avril 1873): 148.
  49. James White, “Permanency of the Cause,” ibid. 42: 4 (8 juillet 1873): 28, 29. Cette somme en 2022 représenterait $1,276,599 en calculant l'indice des prix à la consommation, 9 567 474 $ en termes de salaire relatif d'un travailleur non qualifié, et
    18 547 006 $ calculés sur la base du PIB par habitant (https://www.measuringworth.com).
  50. G. I. Butler, “Our New School Grounds,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 43:4 (6 janvier 1874): 29. Ce terrain ne présentait cependant pas les conditions que James et Ellen White avaient envisagées pour la nouvelle école.
  51. Composé de George I. Butler, Harmon Lindsay, Ira Abbey, Uriah Smith, E. B. Gaskill, Orrin B. Jones, et Horatio Lindsay. James White n’était pas présent, lui et Ellen White étant partis de Battle Creek en décembre 1873 pour soutenir le travail de l’Église en Californie. (Arthur L. White, Ellen G. White: The Progressive Years: 1862-1876 [Silver Spring, Md.: Ellen G. White Estate, 1986], vol. 2), 395.
  52. Uriah Smith, “The S. D. A. School,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 39:26 (11 juin 1872): 204.
  53. Cadwallader, A History of Seventh-day Adventist Education, 24-30. Olsen, A History
  54. of the Origin and Progress of Seventh-day Adventists, 335; Emmett K. Vande Vere, The Wisdom Seekers (Nashville, Tenn.: Southern Publishing Assn., 1972), 18.
  55. James White, “Denominational School,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 40:8 (6 août 1872): 60.
  56. On peut avoir advantage d’information dans Joseph G. Smoot, “Sidney Brownsberger: Traditionalist: Teacher,” dans Knight, éd., Early Adventist Educators, 72-94. Bell avait été pressenti pour le poste de directeur de l'école en expansion, mais comme il n'avait pas de diplôme universitaire, le conseil d'administration avait décidé de chercher ailleurs.
  57. Olsen, A History of the Origin and Progress of Seventh-day Adventists, 335, 336. Voir aussi Carl William Shafer, “History and Educational Philosophy of Seventh-Day Adventist Secondary Schools,” these de mastère, University of Richmond, 1945, disponible à https://scholarship.richmond.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=2007&context=masters-theses.
  58. G. I. Butler, “Our Educational Society and School Building,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 43:16 (31 mars 1874): 124; Vande Vere, The Wisdom Seekers, 22.
    58. Floyd Greenleaf signale que James White « était le président de jure du Battle Creek College, bien qu'il n'ait jamais revendiqué ce titre ». (“Heroes of Adventist Education,” Adventist Review 184:24 [23 août 2007]: 24-27). Vande Vere déclare : « Il est cependant erroné de considérer White comme une simple figure de proue, car dans des domaines tels que la réduction de la dette, l'ouverture de nouveaux départements et l'adoption du système de surveillants pour les étudiants, ses politiques ont modelé les actions de l'administration » (Vande Vere, The Wisdom Seekers, 29).
  59. Vande Vere, The Wisdom Seekers, 29. Tout en continuant à collecter des fonds pour le collège et à définir sa politique et son développement, White estimait qu'il avait besoin de quelqu'un à qui déléguer les responsabilités opérationnelles les plus courantes, d'autant plus que James et Ellen White étaient souvent absents de Battle Creek.
  60. . Maurice Hodgen, School Bells and Gospel Trumpets a Documentary History of Seventh-day Adventist Education in North America (Loma Linda Calif.: Adventist Heritage Publications, 1978), 17-20. Les infirmières ont continué à recevoir une formation à part au Battle Creek Sanitarium. L'American Medical Missionary College (AMMC), qui se dissociera plus tard de l'Église adventiste et fusionnera avec le Collège de médecine de l'Université de l'Illinois, est issu des cours dispensés au Sanitarium de Battle Creek.
  61. . Olsen, A History of Origin and Progress of Seventh-day Adventists, 336.
  62. . Uriah Smith, “The Opening of the School,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 45:2 (8 janvier 1875): 12.
  63. . Dans la Review, l'institution avait été constamment et simplement appelée « l'école ». Bien que le Daily Journal de Battle Creek ait utilisé le terme collège dès novembre 1873, la Review n'a pas utilisé cette désignation avant le 1er décembre 1874 (Vande Vere, The Wisdom Seekers, 25, 26; Uriah Smith, “The Biblical Institute,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 44:23 [1 décembre 1874]: 184).
  64. . Olsen, A History of the Origin and Progress of Seventh-day Adventists, 337.
  65. . Uriah Smith, “Battle Creek College,” The Advent Review and Herald of the Sabbath 45:7 (11 février 1875): 56. Smith explique, « Il a été décidé de donner ce nom à notre école, plus pour des raisons de commodité que pour toute autre raison. Notre charte prévoit tous les niveaux d'enseignement, du primaire au supérieur. Nous pouvons donc utiliser ce nom bien que nous n'ayons pas encore tous les départements et le programme d'enseignement complet d'un collège à proprement parler. Mais ce nom est surtout adopté pour distinguer notre école des autres écoles de la ville. Il n'y a pas d'autre établissement d'enseignement ici qui porte ce nom, c'est pourquoi il désignera commodément et complètement le nôtre".
  66. Ellen G. White, Testimonies for the Church (Mountain View, Calif.: Pacific Press,1876/1948), 4:419.
  67. Tous les textes bibliques sont de la Nouvelle Bible Segond, NBS, 2002.
  68. Ellen G. White, Fundamentals of Christian Education, 436.
  69. Ellen G. White, Education (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1903), 30.