L’épidémie de Covid-19 a provoqué dans notre monde un énorme choc, recadrant la façon dont nos sociétés dans le monde entier fonctionnaient. Un autre événement majeur qui a récemment secoué notre planète a été l’impact de la mort de George Floyd. Le 25 mai 2020, George Floyd, un Américain noir de 46 ans, a été arrêté par la police à Minneapolis dans le Minnesota pour avoir prétendument essayé d’acheter des cigarettes dans un commerce de proximité avec un faux billet de 20 dollars. À cause d’actes violents illégaux de la part d’un agent de police blanc, avec l’assistance de trois agents de soutien, ce qui aurait pu être une arrestation de routine légale a tourné en une fatale tragédie, et à la mort de George Floyd. Cet incident qui a fait l’objet d’un témoignage public et qui a été filmé par un témoin oculaire, a rapidement été partagé avec le public sur les médias sociaux et il est devenu instantanément l’une des vidéos les plus regardées au monde à l’époque. Cette vidéo représentant l’horrible meurtre de George Floyd alors qu’il était sous la garde de policiers blancs a suscité une mobilisation sans précédent de protestations globales contre la discrimination raciale. Un accès facile et global aux médias publics et sociaux a permis à une grande partie du monde, sans excepter les enfants, d’être témoins de la mort de George Floyd.

Les enfants ne sont pas aveugles ni immunisés contre l’impact d’événements sociaux majeurs qui surviennent dans notre communauté mondiale. Les images explicites de la mort de George Floyd ont suscité une conversation universelle sur le racisme, et cette conversation s’est infiltrée dans de nombreuse écoles publiques et privées créant une plateforme d’information essentielle pour permettre aux enfants de mieux comprendre les enjeux de race et de racisme. Les éducateurs adventistes du septième jour ont-ils une responsabilité de traiter les sujets sociaux liés à la race en classe ? Ces sujets incluent des questions comme le fait que les personnes de couleur1 aux États-Unis ont des taux beaucoup plus élevés et de probabilité :

  1. d’être arrêtées par la police ;
  2. d’avoir des taux plus élevés de Covid-19, de maladies et de morts de causes multiples reliées à la santé2 ;
  3. de vivre dans des communautés avec des déchets toxiques non réglementés (justice environnementale) ;
  4. des taux de refus nettement plus élevés pour les prêts hypothécaires ( injustice économique)3.

Si la réponse à ces questions est oui, comment faudrait-il discuter de ces inégalités raciales dans nos écoles ?

Les défis raciaux

Race, ethnicité et culture sont des sujets qui sont souvent entremêlés ; l’ethnicité et la culture sont attachées à l’environnement d’une personne (nationalité, religion, traditions) alors que la race fait référence à la définition sociale des humains basée sur les caractéristiques physiques telles que la couleur de la peau4. Les préjugés contre les autres basés sur la race, l’ethnicité, l’identité tribale, la religion et de nombreux autres facteurs surviennent partout dans le monde. Des vestiges de l’apartheid en Afrique du Sud aux tensions ethniques en Europe, aux hostilités entre les Han et les Ouïghours en Chine, les Arabes et les Kurdes en Iraq, ou les Hutus et les Tutsis au Rwanda, pour ne nommer que ceux-là, les défis ethniques persistent, et les enfants regardent et en sont affectés.

Pour obtenir un aperçu des réflexions et sentiments actuels des éducateurs adventistes sur le sujet de la race dans les écoles adventistes élémentaires, des entretiens qualitatifs ont été menés en utilisant la méthode de l'échantillonnage de commodité pour interroger un petit groupe d’éducateurs adventistes de la maternelle à la cinquième année (K-5) au Canada et aux États-Unis (voir les Notes et Références pour une description plus approfondie du groupe d’échantillonnage)5. Bien qu’il s’agisse d’une perspective nord-américaine limitée comparée à l’Église adventiste globale, elle fournit quand même quelques aperçus des sentiments des enfants sur la race dans le système scolaire de l’Église et leurs idées sur les défis raciaux actuels que les enseignants en Amérique du Nord et autres lieux peuvent rencontrer en classe. Voici quelques exemples qui ont été partagés.

Une enseignante de la maternelle disait qu’aucun être humain vivant aujourd’hui ne sait exactement à quoi Jésus ressemblait. Pourtant, l’image couramment perpétuée le représente à la peau claire et les cheveux longs6. Au début de chaque année scolaire, cette enseignante expose intentionnellement différentes représentations raciales de Jésus dans sa classe. Un jour, alors qu’elle partageait une histoire sur Jésus à l’heure du conte, elle a pointé une image dans laquelle Jésus avait la peau brune. Un élève fit la remarque suivante : « Ça ce n’est pas Jésus ! Jésus n’était pas brun. »

Une autre enseignante a partagé une intéressante observation faite par un enfant noir de 7 ans de sa classe, dans une école adventiste principalement blanche. Pendant un cours d’art, les élèves devaient dessiner leur portrait avec les crayons mis à leur disposition. Cet élève a utilisé un crayon de couleur identifié « couleur chair », soit un rose pâle devant ressembler à la couleur caucasienne blanche. Quand l’enseignante lui a demandé pourquoi il avait choisi cette couleur, il a innocemment déclaré que le crayon indiquait qu’il était « couleur chair ».

Voici un autre exemple des défis que les enseignants adventistes du primaire ont à relever, celui-ci étant soutenu par la recherche scientifique : il s’agit des opportunités restreintes d’apprentissage social et racial offertes aux enfants, particulièrement aux jeunes enfants qui ont passé très peu de temps à l’école à cause de la pandémie. La Covid-19 a affecté négativement le développement social des enfants à cause des politiques sociales gouvernant les pays dans le monde entier, celles-ci exigeant le maintien de la distanciation physique et sociale, et qui ont empêché l’interaction sociale naturelle que l’on retrouve habituellement chez les personnes7. Les enfants nés peu avant ou pendant cette période d’incertitude globale ont eu, assurément, moins d’opportunités de socialiser avec des personnes de différents groupes raciaux en dehors de leur familles directes (dans les parcs, les épiceries et dans l’ensemble de la communauté). En conséquence, chez certains enfants qui entrent à l’école – et dont plusieurs ont été en quarantaine à la maison et privés de socialiser avec les autres – on remarque une augmentation de l’anxiété de séparation, et ils ont maintenant peur d’être exposés aux caractéristiques raciales de personnes qu’ils n’ont peut-être pas rencontrées auparavant8.

Ce sont là simplement trois exemples de problèmes en rapport avec la race qui confrontent les enseignants à l’élémentaire dans les écoles adventistes, et qui montrent qu’ils ont besoin d’aider leurs élèves à comprendre correctement la race et/ou les biais raciaux systémiques qui existent au sein de la société.

Vous n’êtes pas encore sûr que les éducateurs adventistes aient une responsabilité d’aborder les questions sociales liées à la race dans les classes primaires ? La section suivante de cet article vous présente des éclairages complémentaires sur les raisons pour lesquelles les participants interviewés croient que l’éducation à la race est la responsabilité des enseignants en classe9.

Les médias

Un participant éducateur adventiste du septième jour chevronné a exprimé la conviction profonde que le profilage racial négatif peut survenir dans certaines de nos écoles adventistes. Cet éducateur soutient que « même avant d’entrer dans nos écoles [adventistes du septième jour], quelques-uns de nos enfants ont déjà une image négative préconçue des autres groupes raciaux à cause de la forte influence des médias traditionnels et sociaux qui peuvent étayer leurs biais implicites ou explicites »10. Les recherches révèlent la prévalence de biais raciaux systémiques et de profilage par les médias (les personnes de couleur risquent moins d’être présentées dans des rôles positifs comme représentants élus, médecins, avocats, etc.) et plus probablement dans des rôles négatifs (criminellement actives, violentes, dangereuses) comparativement à leurs homologues caucasiens, ce qui crée une hiérarchie raciale sociétale11.

Des possibilités d’interaction raciale limitées

Un administrateur d’une école adventiste primaire interrogé a signalé que la composition raciale dans son système d’écoles adventistes avait radicalement changé au cours des dernières 10 à 15 dernières années. Lorsqu’on lui a demandé ce qui était au cœur de ce changement, il a déclaré : « La plupart des parents adventistes dans cette région n’en discuteraient pas publiquement, cependant de nombreux parents adventistes appartenant au groupe racial majoritaire ne veulent pas que leurs enfants interagissent avec les enfants des groupes raciaux minoritaires. » Questionné sur la raison pour laquelle il pensait cela, il dit « … à cause de leurs propres peurs souvent résultant de leurs interactions limitées avec les autres groupes raciaux, et la projection négative de ces groupes par les médias, cela pouvant créer la peur et l’appréhension de certains groupes raciaux. Malheureusement, certains parents croient que certains groupes raciaux vont influencer négativement leurs enfants qui fréquentent nos écoles adventistes et ils les envoient dans des écoles qui leur semblent plus appropriées pour ces derniers. Il en résulte que plusieurs de nos écoles deviennent des silos raciaux, entravant la possibilité naturelle pour nos enfants adventistes d’interagir et apprendre des autres groupes raciaux et ethniques. Ces silos réduisent les opportunités que pourraient avoir nos enfants de développer des amitiés multiraciales adventistes à vie, amitiés qui pourraient faire de grands pas en avant vers l’antiracisme, l’équité, l’inclusion et la diversité, et ce faisant, influençant la direction future de nos écoles et de notre Église. »

Incertitude quant à la responsabilité de l’éducation des enfants en matière de race

Les éducateurs ont abordé un autre thème : à savoir sur qui reposerait la responsabilité de discuter de ce contenu avec les enfants. L’incertitude face à ce sujet crée un vide dans la structuration d'une expérience d'apprentissage cohérente au sein de notre système scolaire. Un enseignant a signalé que certains enseignants ne voulaient tout simplement pas offenser qui que ce soit en discutant de ce sujet ou qu’ils ne se sentaient pas préparés pour s’engager avec des enfants dans des activités éducatives antiracistes.

Les enseignants ne devraient pas être réticents à traiter du sujet de la race, la classe élémentaire étant le forum par lequel d’importantes valeurs sociales sont partagées et discutées, influençant le domaine affectif des enfants où ces valeurs sont internalisées12.

Le développement d’une conscience raciale chez les enfants

Les recherches suggèrent que les enfants sont conscients des différences raciales dès la petite enfance13 et des enfants aussi jeunes que 2 ans utilisent des catégories raciales dans leur raisonnement sur les comportements individuels14. De plus, les enfants de 3 à 5 ans non seulement catégorisent les personnes par la race mais aussi :

  1. développent des biais raciaux ;
  2. utilisent des catégories raciales pour s’identifier et identifier les autres afin d’inclure ou d’exclure des enfants d’activités ;
  3. négocient le pouvoir dans leur propre réseau social ou de jeu basé sur la race15.

Ces études révèlent que les enfants entrent à l’école avec des idées préconçues et leurs propres interprétations aléatoires de la race. La réticence des enseignants de parler aux enfants de la race, de l’identité raciale, du racisme ou du conseil d’être « daltonien » laissera un vide dans leurs esprits curieux sur un sujet dont ils sont vraisemblablement bien conscients16. Les éducateurs chrétiens doivent alors être préparés à aider les enfants à apprendre à interagir positivement les uns envers les autres tout en apprenant les différences et les similarités entre les personnes.

La responsabilité de l’éducation élémentaire et de l’éducation à la race

Nous vivons dans un temps de bouleversement social énorme, un temps où la conscience de la justice sociale est devenue un problème mondial flagrant. Les éducateurs en cycle élémentaire dans les écoles adventistes ont l’occasion de reconnaître ce défi et d’accepter la responsabilité d’éclairer leurs élèves sur la beauté de la diversité raciale. Dieu a créé la diversité des couleurs humaines et les enfants dans nos classes auront tous un jour ou l’autre à interagir avec des personnes d’origine raciale différente. Si nous choisissons d’ignorer cette responsabilité pédagogique, ne serions-nous pas en train de négliger une partie intégrale de l’objectif de l’expérience éducative de chaque enfant ? Chaque enfant vient avec son histoire culturelle, ethnique, raciale personnelle unique qui, partagée, peut améliorer l’appréciation des élèves face à la richesse de la diversité raciale humaine et les préparer à se lancer dans le monde en tant que penseurs indépendants non biaisés. Après tout comment les enfants peuvent-ils obéir au commandement d’aimer leur prochain comme eux-mêmes (Matthieu 12.14)17 s’ils ne comprennent pas et n’apprécient pas les voisins qui peuvent avoir une physionomie et un langage différents ?

Au cours des soixante-dix dernières années, la migration globale a énormément augmenté la diversité raciale et ethnique dans les salles de classe élémentaire, particulièrement en Amérique du Nord et en Europe18. Il est de notre responsabilité en tant qu’enseignants d’être préparés à accueillir et à intégrer les nouveaux groupes raciaux des élèves qui entrent dans nos salles de classe.

Les enfants victimes de racisme dans nos écoles et nos églises ou dans la société sont affectés par ses effets délétères à long terme sur leur santé et leur bien-être19. Ainsi, il est important que les éducateurs adventistes fassent de la place dans leurs programmes d’études pour intégrer des principes antiracistes qui vont permettre à tous les enfants de se sentir valorisés, acceptés et connectés aux enseignants et aux camarades de classe dans l’environnement scolaire.

Comment aborder la question du racisme en classe

Un universitaire a remarqué que la réticence de certains enseignants à inclure des problèmes relatifs à la race à l’intérieur de l’expérience d’apprentissage général en classe ne vient pas de leur aversion pour ce contenu mais plutôt, simplement, de ne pas avoir été formés sur la façon de transmettre cette connaissance efficacement. Il s’ensuit qu’ils restent silencieux sur cette question, ce qui permet au racisme de se perpétuer20.

Comment les éducateurs chrétiens peuvent-ils combler, au niveau primaire, le fossé de la méconnaissance et de l'inconfort concernant le sujet de la race ? Quels sont quelques-uns des outils que les éducateurs chrétiens peuvent utiliser pour discuter de la race et de l’antiracisme avec de jeunes enfants ? Les propos suivants représentent des pistes que les éducateurs peuvent intégrer dans leur croissance professionnelle afin de structurer efficacement l’environnement de la classe dans le but d’inclure le sujet de la race de manière marquante.

1. Accepter son propre malaise

Une des choses que nous voulons naturellement éviter en classe en tant qu’éducateurs chrétiens, c’est tout malaise ou toute détresse, ou encore, ces sujets qui peuvent soulever de l’inconfort, en d’autres mots, nous voulons jouer la carte de la sécurité. Cependant, nous devons accepter d’être mal à l’aise de traiter de ce sujet en classe. De nombreuses sociétés évitent les discussions sur les problèmes raciaux parce que cela dérange les gens ; pourtant, la seule façon de produire des changements significatifs c’est d’avoir ces discussions pénibles, et de surmonter le malaise. L’engagement sur ce sujet donnera aux élèves des principes et des outils fondamentaux pour naviguer dans leurs propres croyances et les préparer à répondre de manière appropriée quand, à l’avenir, ils seront confrontés à ces sujets.

Les enfants considèrent que leur race fait partie de leur identité, tout comme leur sexe, leur ethnicité ou leur affiliation religieuse. L’espace de classe devrait être un endroit sécurisant pour communiquer avec les enfants sur ces sujets. Il est important que nos élèves voient nos véritables pensées et émotions sur les questions raciales en classe. Ce n’est qu’alors que l’expérience vécue avec leurs enseignants leur sera authentique.

Dépasser le multiculturalisme

Des enseignants du primaire peuvent croire qu’incorporer en classe le multiculturalisme – soit l’équité pédagogique en reconnaissant et célébrant tous les groupes ethniques et culturels – est la meilleure façon d’aborder la race. Cependant, l’idée de ne voir tous les élèves qu’à travers les lunettes du multiculturalisme ne s’attaque pas adéquatement aux différences de la hiérarchie du pouvoir racial, du colorisme et du nuantisme (préjugés basés sur la teinte de la peau d’un individu, les teintes les plus claires étant considérées comme les préférables à l’intérieur des groupes raciaux) parce que le multiculturalisme n’aborde pas les biais raciaux, la disparité, les identités multiraciales, et l’impact global du racisme que les enfants doivent connaître quand ils étudient la race21.

2. Reconnaître que Dieu a créé un monde plein de différences

Quand on se penche sur le monde biologique que Dieu a créé, une chose ressort clairement : Dieu valorise les différences. Notre Créateur a créé des différences au sein d’une même espèce de plantes et d’animaux dans l’ensemble du monde naturel. La plupart des enseignants sont à l’aise de discuter de la diversité dans les plantes et les animaux mais ils hésitent à parler de la diversité raciale dans la classe ou la société. Les enfants peuvent déjà subir les résultats de cette réticence en devant faire face, de manière indépendante, aux défis des biais raciaux implicites et explicites dans nos écoles (l’intimidation) qui peuvent affecter négativement leur santé et leur bien-être22.

Nous voudrions souligner deux défis pour les éducateurs adventistes qui abordent la race en classe. Le premier défi est de garantir l’équité raciale dans les classes, ce qui veut dire de reconnaître que certains groupes peuvent entrer dans leurs classes avec des déficits basés sur des disparités familiales et socio-économiques23. Ainsi, pour les éducateurs, cela signifie d’être capables d’enseigner les enfants en se basant sur leurs besoins et exigences spécifiques23. Le second défi est de discuter réellement du sujet de manière à mieux le comprendre et l'apprécier. En principe, il faut s’assurer que les parents et les membres de la communauté comprennent que ces discussions sont conçues pour aider les enfants à construire une relation positive avec leur Créateur qui valorise la diversité et non pas pour avancer un agenda politique. Cela correspond bien avec la déclaration de Ellen White que « le maître digne de ce nom ne se satisfait pas d’un travail de second ordre. Il ne se satisfait pas de mener ses élèves à un niveau inférieur à celui qu’ils pourraient atteindre. Il ne peut pas se contenter de leur transmettre seulement des connaissances techniques… Son ambition, c’est de leur insuffler des principes leur permettant de devenir des forces qui participeront effectivement à l’équilibre et l’élévation de la société24. »

3. S’associer avec les parents

Pères et mères jouent le double rôle de parents et d’éducateurs ; ils sont les premiers modèles et agents de socialisation desquels leurs enfants apprennent les valeurs fondamentales ainsi que les normes culturelles et sociales. Il est impératif que les parents évaluent leurs propres pensées et croyances et qu’ils identifient et corrigent toute perspective raciale biaisée qui pourrait consciemment ou inconsciemment influencer le point de vue de leur enfant sur la race. L’évitement des stéréotypes raciaux tôt dans le développement d’un enfant peut aider à prévenir des comportements préjudiciaux quand l’enfant entrera à l’école25.

Les enseignants et les administrateurs scolaires peuvent avoir des conversations difficiles avec des parents par rapport à un incident racial qui est survenu avec un élève ou sur un point de vue racial négatif que les parents ou d’autres membres de la famille ont insufflé dans un enfant. N'hésitez pas à aborder le sujet. Recherchez dans la prière la sagesse divine pour savoir comment discuter avec les parents de ce sujet avec tact avant de débuter la conversation. Voici des suggestions pour aborder des conversations difficiles :

A. Envisagez le résultat final

  • Sachez quel est le résultat que vous désirez obtenir. Cherchez-vous à agir sur une question, à soutenir, ou essayez-vous d'aider les parents à comprendre une nouvelle perspective ?

B. Commencez votre parcours

  • Aidez les parents à comprendre pourquoi, pour vous, l’équité raciale, l’acceptation et l’inclusion sont importantes.

C. Évitez la confrontation

  • Les gens ne veulent pas qu’on leur dise quoi faire, particulièrement sur un sujet aussi délicat. Évitez de dire : « Ce n’est pas correct », dites plutôt « Avez-vous jamais pensé comment votre enfant se sentirait s’il ou elle était dans cette situation ? » Cela aidera les parents à voir une nouvelle perspective.

D. Créez et partagez les politiques scolaires

  • Les écoles doivent avoir des politiques en place pour aider les éducateurs à gérer ces sujets. Nous parlerons des façons de créer des politiques efficaces dans un article à venir (voir Encadré 1). Si, par contre, des politiques sont déjà en place, partagez-les avec les parents et partagez aussi les normes et les orientations que l’école désire que les élèves et les familles suivent. Par exemple, créez un sens d’appartenance, de bien-être, de respect pour l’équité, de diversité et d’inclusion de qualités auxquelles tous les constituants de la communauté scolaire doivent adhérer.

E. Résumez l’expérience

  • Conclure en demandant aux parents de résumer ce qu’ils ont appris de la discussion, et s’il y a des choses qu’ils pourraient faire différemment.

F. Offrir des ressources

  • Soyez prêts à fournir des ressources utiles (séquences vidéo, articles, livres) pour les aider.

Une étude scientifique récente suggère que lorsque les jeunes s’engagent dans des conversations productives sur la race à la maison et à l’école, leur conscience de soi s’améliore, et ils sont plus ouverts à l’acceptation de leur propre identité raciale ainsi que de celle des autres26. Ces lieux fournissent la plateforme pour que les enfants analysent l’impact de l’équité raciale dans leurs communautés, et ils créent des opportunités de hausser leur niveau de compassion, d’empathie et de confiance pour avoir des discussions significatives sur la race27.

4. Aidez les enfants à comprendre les biais raciaux et comment les aborder correctement

Aidez les enfants à comprendre comment aborder de manière appropriée les préjugés racistes afin qu’ils sachent comment négocier ce sujet, s’il devait se produire dans leur vie. Cela peut se faire avec des activités telles que les discussions, les jeux de rôle, et des clips vidéo les exposant à divers scénarios qui vont élargir leur compréhension des biais raciaux. Les enseignants peuvent utiliser des situations réelles qui surviennent dans la société afin d’aider les élèves à définir et à comprendre comment répondre au racisme. (Voir l’Encart 1 : Ressources pour les enseignants pour un assortiment de ressources et d’activités qu’ils peuvent utiliser en classe.)

5. Utilisez les événements spéciaux afin de sensibiliser à la question raciale dans le cadre de la classe

En février 1926, Carter Woodson a organisé le premier Mois de l’histoire des Noirs aux États-Unis, conçu pour reconnaître les diverses contributions et réalisations des Noirs dans les civilisations passées et actuelles28. Depuis, d’autres groupes ont créé leurs propres mois de sensibilisation et d’apprentissage tel que le Mois du patrimoine hispanique en octobre. Si ces événements officiels sont importants et s’ils peuvent élargir notre compréhension des contributions des différents groupes raciaux et ethniques, il est dommage que des écoles utilisent ces occasions comme seuls efforts d’inclusion des autres groupes raciaux. Le but est plutôt de faire de l’inclusion raciale, l’équité et la diversité un élément naturel de notre programme d’études tout au long de l’année. Le programme d’études implicite et explicite devrait souligner les accomplissements et les contributions de divers individus dans plusieurs domaines (études, coutumes, histoire, sciences, langues, aliments, jours de fête, etc.). Il faut éviter d’utiliser la célébration d’événements culturels comme la majeure approche à la promotion de la conscience raciale. Rappelez-vous que la question fondamentale de la race est l’identité. Il ne s’agit pas simplement d’événements culturels ou de coutumes.

Bien que les enseignants adventistes fassent partie d’une communauté pédagogique globale adventiste du septième jour, ceux qui sont dans différentes localités géographiques n’auront pas un accès direct aux mêmes événements, lieux historiques, personnes, ou ressources générales. Cependant, les enseignants peuvent profiter de leurs ressources locales particulières pour promouvoir la conscience raciale dans leur classe (musées, marqueurs historiques de la communauté). Par exemple, une école a invité un membre centenaire de l’église dans la classe pour aider les enfants à découvrir ce qu’avait été sa vie alors qu’il grandissait à l’époque des droits civils américains.

6. Utilisez les principes bibliques pour stimuler une saine perspective à long terme sur la race

Des sujets de réflexion pertinents sont une excellente méthode que les enseignants utilisent pour aider les enfants à accepter, apprécier et sympathiser avec la situation difficile des autres groupes raciaux et comprendre pourquoi les gens pensent comme ils pensent. La Bible est pleine d’illustrations qui éduquent les enfants sur la façon dont Dieu considère la race. Un excellent exemple est la parabole du bon Samaritain. Les enseignants peuvent moderniser l’histoire pour y inclure la race, ce qui aidera les enfants à voir que leurs prochains sont des gens de tous les groupes raciaux.

Un autre formidable exemple est comment Paul traite les attitudes discriminatoires et racistes des Juifs contre les Gentils. Au lieu d’ignorer le problème, Paul confronte cette pratique directement, déclarant qu’« il n’y a pas de distinction, en effet, entre Juif et Grec : ils ont tous le même Seigneur qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent »(Romains 10.12).

Le ministère de Philippe auprès de l’Éthiopien (une personne de couleur) qui a conduit cet homme au baptême est un autre exemple qui illustre l’amour et les soins de Dieu pour les personnes de toutes les races.

7. Intégrez les principes du « fruit de l’Esprit »

Voici un autre outil utile : Intégrer les principes bibliques faciles à comprendre qui se trouvent dans « les fruits de l’Esprit » (Galates 5. 22,23) dans le programme d’études afin de générer des perspectives non biaisées sur la race. Dans le développement des plans de leçons, les enseignants peuvent faire un effort conscient d’inclure le fruit de l’« amour », ce qui va aider les élèves à voir comment l’amour de Dieu est actualisé quand ils considèrent et traitent les personnes de différents groupes raciaux avec un amour divin.

Un autre exemple du fruit de l’Esprit est la « maîtrise de soi ». Les enseignants peuvent rendre ce principe pratique pour les enfants en les aidant à voir comment pratiquer la maîtrise de soi dans leur comportement envers ceux qui ont l’air différents d’eux – en s’abstenant de faire impulsivement des commentaires verbaux négatifs sur la couleur de leur peau, de leurs cheveux ou leur apparence, et en les aidant à pratiquer cela en classe. Les enfants ont besoin de savoir qu’il est CORRECT de reconnaître les différences chez les êtres humains; cependant, nous ne devrions pas voir ces différences comme un signe que la personne est inférieure, non appréciée ou méchante, ou qu’il ou elle est supérieur(e), apprécié(e) ou bon(ne). Au contraire, aidez les élèves à rechercher des caractéristiques positives qui démontrent les fruits de l’Esprit « amour » et « gentillesse ». Nous voulons qu’ils comprennent et valorisent les différences qu’ils voient dans les uns et les autres. Cadrez les principes des fruits de l’Esprit dans des actions pratiques et démontrables que les enfants peuvent utiliser. Cela aidera à solidifier dans leur esprit que toutes les personnes, peu importe leur couleur, font partie de la famille de Dieu.

Finalement, quand des incidents raciaux majeurs comme la mort de George Floyd surviennent, aidez les enfants à comprendre ce qui est arrivé en les invitant à s’appuyer sur la puissance de la prière. Enfants et adultes peuvent alors prier ensemble pour le réconfort et la guérison des individus affectés par ces malheureux incidents.

8. La salle de classe en tant qu’expérience modèle pour l'apprentissage de la race

Les enseignants devraient jeter un regard introspectif sur le matériel visuel qui décore leurs salles de classe ainsi que le matériel vidéo et audio et les manuels qu’ils utilisent. Reflètent-ils les différents groupes raciaux ? Quelle idée de la race se feront les enfants à partir du matériel publié sur les tableaux d’affichage, les histoires racontées dans les livres, les vidéos et autre matériel dans votre classe ? Le matériel dans cet environnement inclut-il les différentes races ? Il est important de refléter intentionnellement la diversité dans le matériel utilisé en classe. Même si ces ressources n’incluent pas divers groupes raciaux, il est quand même essentiel que l’enseignant intègre intentionnellement d’autres groupes raciaux dans ses présentations afin d’augmenter leur familiarité et créer des occasions de discussions. Prendre le temps de s’assurer qu’il y ait une inclusion équitable de sujets provenant de divers groupes raciaux, aidera les élèves à apprécier les différences. Cela peut demander plus d’efforts de la part de l’enseignant, mais contribuera grandement à solidifier dans l’esprit des enfants les réalisations et les défis des différents groupes raciaux dans la société moderne.

Une enseignante du primaire dans une petite école adventiste a partagé cet exemple qu’elle a utilisé pour implanter la sensibilisation au racisme dans sa classe de première année. Au cours d’une discussion sur les anges protecteurs de Dieu, elle a présenté des images d’anges avec des teints de couleur différente dans une présentation PowerPoint. Les enfants devaient pointer l’image qui, pensaient-ils, représentait leur ange gardien. Tous les enfants, sauf deux qui se disaient noirs, ont choisi des anges qui ressemblaient à la race caucasienne, dont quatre étaient des enfants noirs. L’enseignante a fait de ce moment un moment d’enseignement pour aider les enfants à comprendre que les images des anges pouvaient présenter différentes races, et que les sujets à la peau plus foncée étaient aussi les anges de Dieu, tout comme les anges avec d’autres teintes de peau. Cette enseignante cherche intentionnellement aujourd’hui diverses façons de présenter des images de Jésus et du christianisme en classe afin d’aider les enfants à voir que Dieu embrasse toutes les races.

Un exemple sociétal récent qui pourrait être utilisé pour aider à diriger l’attention des enfants vers l’inéquité raciale est le manque d’eau potable à Jackson, dans le Mississippi, aux Etats-Unis. Dans cette ville, la communauté majoritairement noire vit avec des décennies d'entretien différé concernant ses usines de traitement de l'eau. Il en est résulté une récente crise de l'eau due à la défaillance de la principale installation de traitement de l'eau. Les enseignants peuvent partager des histoires comme celle-là et demander aux élèves ce qui pourrait être fait pour résoudre ce problème. Si les élèves veulent aborder cette injustice sociale en proposant de bénévolement lever des fonds pour envoyer de l’eau potable aux résidents de cette ville, les enseignants peuvent faciliter cette initiative. Cela laissera un souvenir durable de l’importance de s’impliquer dans les problèmes sociaux qui affectent les humains.

Un autre exemple qui illustre le racisme en action est la réaction brutale récemment contre les peuples d’ascendance asiatique vivant aux États-Unis et dans certaines nations européennes. Dans certains pays, la Chine a été blâmée pour l’origine de la pandémie de la Covid-19 et cela a mené à des attaques racistes contre les Asiatiques vivant dans ces lieux. Les enseignants peuvent aider les enfants à comprendre ces injustices, ils peuvent écouter leurs réponses et idées sur la façon d’y répondre, puis les aider à créer des stratégies appropriées pour résoudre de tels abus.

Bien que le système des castes et du shadéisme en Inde ne soit pas considéré comme un problème racial29, il reste tout autant un important enjeu social alors que les personnes sont discriminées sur la base de leurs familles d’origine ou des tonalités de leur peau. Les enseignants peuvent informer leurs élèves sur cette pratique et aider les enfants à développer des stratégies afin de traiter la question du shadéisme et des systèmes de castes.

Les réunions de développement du corps professoral fournissent une autre occasion pour que les enseignants discutent et partagent ouvertement des idées sur comment intégrer un contenu antiraciste dans les programmes d’études. L’expérience a montré que certaines des meilleures idées pédagogiques ont jailli de ces sessions. En plus, en invitant des experts qui peuvent fournir une formation continue à la sensibilité à la race, l’ethnicité, et la diversité culturelle aux enseignants, administrateurs, membres du conseil scolaire et parents, on pourrait accélérer l'acquisition des connaissances et la mise en œuvre des pratiques pour les enseignants de manière plus efficace que s’ils étaient laissés à eux-mêmes.

Il existe plusieurs ressources en ligne gratuites qui peuvent aider les enseignants à aborder les biais raciaux en classe, par exemple, des clips vidéo sur YouTube et des activités générales d’apprentissage en ligne. Cet article offre des exemples de ces ressources (voir Encart 1). Cependant, la ressource la plus importante pour les élèves est l’attitude, le comportement et l’ouverture de leurs enseignants30. Les enseignants adventistes à tous les niveaux éducatifs servent de modèles, et ils jouent un puissant rôle dans la vie des enfants. Quand les enseignants ont une perspective non biaisée et la bonne volonté de partager ouvertement leur propre cheminement vers la compréhension de l’identité raciale et des inégalités raciales, cela peut faire une énorme impression sur l’esprit des jeunes enfants. Les enfants vont remarquer les attitudes et comportement des enseignants quant à la diversité raciale. Même si les adultes ne sont pas conscients qu’ils donnent l'exemple d'attitudes raciales, les enfants sont constamment en train de surveiller.

Conclusion

Après les parents, ce sont les enseignants qui ont le plus d’influence sur le point de vue d’un enfant sur le monde. Ils ont la responsabilité « morale et éthique » de s’assurer que les enfants ont une juste compréhension de notre monde, ce qui inclut les questions raciales. Quand les enseignants parlent aux enfants dans leur jeune âge de la race, cela les aide à comprendre, respecter et apprécier leurs propres origines raciales et comprendre que toutes les races ont la même valeur31.

Ce sont les humains qui ont créé la division en se basant sur la couleur, et non pas Dieu. Dans Genèse 1.26, Dieu a dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1.26, italiques fournis). La Bible est claire quand elle déclare que dès le commencement tous les peuples de toutes les races avaient l’image de Dieu. Notre rôle d’éducateurs chrétiens est de stimuler l’imagination et la curiosité naturelles des enfants, ce qui leur permettra de voir la couleur de la peau comme Dieu en avait l’intention :

  • Un don qui nous permet de voir le large spectre de la capacité créative divine.
  • Une opportunité de mieux comprendre et apprécier les différences.
  • La conviction que même si les couleurs de peau sont différentes extérieurement, nous avons beaucoup de choses en commun physiquement, mentalement, et spirituellement parce que nous sommes faits à l’image de Dieu.

Cet article a été revu par des pairs.

George Ashley

George Ashley, Ph.D, LMSW, est professeur de travail social à l'Eastern Kentucky University (Richmond, Kentucky, États-Unis). Il est titulaire d'un doctorat en services humains (Walden University, Minneapolis, Minnesota, États-Unis) et est un travailleur social agréé. George Ashley a travaillé pendant plus de 25 ans en tant que professeur et administrateur dans l'enseignement supérieur adventiste et a plus de 30 ans d'expérience approfondie dans la pratique du travail social dans les écoles de la maternelle à la 12e année, auprès des enfants et des familles. George Ashley a également été consultant, animateur d'ateliers et coach de petits groupes pour l'éducation à l'antiracisme, à l'équité, à la diversité et à l'inclusion (ADEI). Ses recherches portent sur les relations interraciales, la parentalité et la sexualité humaine. Il est l'auteur de nombreux articles et magazines, tant dans des revues savantes que dans des magazines populaires, et a été co-rédacteur de plusieurs livres.

Cameile Henry

Cameile Henry, M.A., est coordinatrice du programme et professeure d'éducation de la petite enfance (EPE) au Sheridan Institute of Technology and Advanced Learning à Toronto (Ontario, Canada). Elle est titulaire d'un master en éducation de la petite enfance de l'université Ryerson (Toronto, Ontario). La professeure Henry a participé au rapport mondial de suivi sur l'éducation pour tous et à la réunion spéciale du groupe de travail mondial sur les soins et l'éducation de la petite enfance avec les Nations unies à New York. Elle est animatrice agréée pour Circle of Security, un programme international qui fournit aux prestataires de soins primaires les outils nécessaires pour favoriser l'établissement d'un attachement solide avec les enfants. Elle est également consultante, formatrice et coach pour les éducateurs et les familles sur le thème de la race, de l'équité, de la diversité et de l'inclusion. Elle sert d’animatrice certifiée pour la Fédération des adventistes du septième jour de l'Ontario qui propose des ateliers de formation aux responsables des ministères de l'Enfance au Canada.

Référence recommandée :

George Ashley et Cameile Henry, La couleur à l’école primaire : Éduquer les enfants à la race, Revue d’éducation adventiste, n° 64.

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. L'expression "personne de couleur" est utilisée aux États-Unis pour indiquer qu'une personne n'est pas blanche. Cela inclut, par exemple, les noirs, les hispaniques, les personnes originaires du Moyen-Orient et des pays asiatiques, ainsi que les personnes métissées ou d'origine juive. Voir https://www.merriam-webster.com/dictionary/person%20of%20color. Toutefois, les questions raciales n'opposent pas seulement les noirs et les blancs, et ce n'est pas seulement un phénomène américain.
  2. Centers for Disease Control and Prevention, “Racism and Health” (24 novembre 2021): https://www.cdc.gov/minorityhealth/racism-disparities/index.html
  3. Liz Mineo, “A Reading List on Issues of Race,” The Harvard Gazette (2020): https://news.harvard.edu/gazette/story/2020/06/a-reading-list-on-issues-of-race/; The White House, “Advancing Equity and Racial Justice Through the Federal Government: Executive Order 13985”: https://www.whitehouse.gov/equity/; U.S. Centers for Disease Control and Prevention, “Racism and Health” (n.d.): https://www.cdc.gov/minorityhealth/racism-disparities/index.html.
  4. Stephen Cornell and Douglas Hartmann, Ethnicity and Race: Making Identities in a Changing World (Thousand Oaks, Calif.: Sage Publications, 2006).
  5. Les participants à cette enquête informelle ont fourni un aperçu limité des perspectives des éducateurs élémentaires adventistes du septième jour sur la race. Les participants ont été sélectionnés à l'aide de la méthode qualitative de l'échantillon de commodité, une méthode de recherche qui permet aux chercheurs d'accéder plus facilement aux participants en raison de la proximité géographique/régionale, du temps disponible pour le chercheur et le participant, et de la volonté de participer à la recherche. Cinq éducateurs adventistes du Canada et des États-Unis (deux hommes et trois femmes, issus de divers groupes raciaux) ont été contactés par téléphone ou en personne en février 2023 et interrogés à l'aide de la même série de questions relatives à leurs perspectives sur la race et l'éducation adventiste au niveau élémentaire. Il est important de noter qu'il s'agit d'un très petit échantillon. L'Église adventiste du septième jour est une dénomination mondiale dont les membres ont des points de vue différents ; les participants utilisés dans cet article ont donc fourni une perspective nord-américaine limitée. Pour protéger la vie privée des enseignants participants, les détails d'identification ont été modifiés.
  6. Ésaïe 53.2 dit : « Il n’avait ni apparence ni éclat pour que nous le regardions, et son aspect n’avait rien pour nous attirer. » L'Apocalypse 1:14 et 15 donne un aperçu de ce que Jean a vu en vision. Des études historiques montrent que Jésus ressemblait très probablement à « un homme juif palestinien vivant en Galilée au cours du premier siècle » (voir Sarah Pruitt, “The Ongoing Mystery of Jesus’ Face“ The History Channel (March 22, 2021.) https://www.history.com/news/what-did-jesus-look-like. Les Évangiles de Matthieu et de Luc offrent une généalogie qui confirme cela.
  7. Najamuddin Najamuddin et coll., “The Impact of The Dissemination of The Covid-19 Epidemic on Social Development in Early Children,” International Journal of Elementary Education 6:2 (2022): https://ejournal.undiksha.ac.id/index.php/IJEE/article/download/45336/22357
  8. Sonia Gupta et Manveen Kaur Jawanda, “The Impacts of COVID‐19 on Children,” Acta Paediatrica 109:11 (2020): 2,181: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/apa.15484.
  9. Monish Bhatia, Scott Poynting, et Waqas Tufail, éds., Media, Crime and Racism (London, U.K.: Palgrave Macmillan, 2018).
  10. Commentaire d’un éducateur chevronné à l’élémentaire et participant à cette étude.
  11. Jonathan Intravia et Justin T. Pickett, “Stereotyping Online? Internet News, Social Media, and the Racial Typification of Crime,” Sociological Forum 34:3 (2019): 616-642.
  12. Roy M. Bohlin, “How Do K-12 Teachers Apply the Affective Domain in Their Classrooms?” Educational Technology 38:6 (1998): 44-47; David Blazar et Matthew A. Kraft, “Teacher and Teaching Effects on Students’ Attitudes and Behaviors,” Educational Evaluation and Policy Analysis 39:1 (2017): 146-170; Jessica Sullivan, Leigh Wilton, et Evan P. Apfelbaum, “Adults Delay Conversations About Race Because They Underestimate Children’s Processing of Race,” Journal of Experimental Psychology: General 150:2 (2021): 395.
  13. N. K. Suarni, G. N. Sudarsana, et M. N. M. I. Y. Rosita, “Teacher’s Quality of Pedagogical Influence on a Student’s Character in the Society 5.0 Era.” In Educational Innovation in Society 5.0 Era: Challenges and Opportunities, Yoppy Wahyu Purnomo, éd. (Oxfordshire, U.K.: Routledge, 2021), 232-237.
  14. Sandra R. Waxman, “Racial Awareness and Bias Begin Early: Developmental Entry Points, Challenges, and a Call to Action,” Perspectives on Psychological Science 16:5 (2021): 893-902.doi.10.1177/17456916211026968
  15. Ibid., 895.
  16. Joe R. Feagin et Debra Van Ausdale, The First R: How Children Learn Race and Racism (Lanham, Md.: Rowman & Littlefield Publishers, 2001); Erin N. Winkler, “Children Are Not Colorblind: How Young Children Learn Race,” PACE: Practical Approaches for Continuing Education 3:3 (2009): 1-8.
  17. Marc 12.31. Toutes les citations bibliques sont tirées de la Nouvelle Bible Segond, NBS, 2002.
  18. Sohyun An, “Learning US History in an Age of Globalization and Transnational Migration,” Journal of Curriculum Studies 41:6 (2009): 763-787. doi.10.1080/00220270903095993.
  19. Louise Derman-Sparks, Carol Tanaka Higa, et Bill Sparks, “Children, Race and Racism: How Race Awareness Develops,” Interracial Books for Children Bulletin 11:3/4 (1980): 3-15: https://www.teachingforchange.org/wp-content/uploads/2012/08/ec_childrenraceracism_english.pdf; Maria Trent et coll., “The Impact of Racism on Child and Adolescent Health,” Pediatrics 144:2 (2019); Fiyori T. Ghezae, Adenike Adebiyi, et Jawwad Mustafa, “How Does Racism Affect the Mental Health and Wellbeing of Children and Young People in the UK?” The Lancet Psychiatry 9:1 (2022): 15, 16.
  20. Gloria Swinder Boutte, Julia Lopez-Robertson, et Elizabeth Powers-Costello, “Moving Beyond Colorblindness in Early Childhood Classrooms,” Early Childhood Education Journal 39 (2011): 335-342.
  21. Rachel Berman et coll., “Give Race Its Place: An Anti-racism Knowledge Sharing Initiative for Early Childhood Educators in Ontario,” eceLINK, 6:1 (2022): 42-54: https://assets.nationbuilder.com/aeceo/pages/2524/attachments/original/1655592286/Give_Race_Its_Place.pdf?1655592286
  22. Jessica Sullivan, Leigh Wilton, et Evan P. Apfelbaum, “Adults Delay Conversations About Race Because They Underestimate Children’s Processing of Race,” Journal of Experimental Psychology: General 150:2 (février 2021): 395-400. doi. 10.1037/xge0000851; Hasiya E. Yusuf et coll., “The Impact of Racism on the Health and Wellbeing of Black Indigenous and Other Youth of Color (BIPOC Youth),” Child and Adolescent Psychiatric Clinics 31:2 (2022): 261-275. doi.10.1016/j.chc.2021.11.005.
  23. L'égalité garantit que tout le monde ait accès à la même qualité et au même nombre de ressources afin d'atteindre les résultats souhaités ; l'équité garantit que les individus aient accès aux ressources dont ils ont besoin, en reconnaissant que certains peuvent avoir besoin de plus d'aide que d'autres pour atteindre les mêmes résultats. Pour aller plus loin, voir Colleen Murphy, “Equity vs. Equality: What’s the Difference? Health (janvier 2023): https://www.health.com/mind-body/health-diversity-inclusion/equity-vs-equality.
  24. Ellen G. White, True Education (Nampa, Idaho: Pacific Press, 2000), 21.
  25. Derman-Sparks, Higa, et Sparks, “Children, Race and Racism: How Race Awareness Develops.”
  26. Sullivan, “Adults Delay Conversations About Race Because They Underestimate Children’s Processing of Race,” 396.
  27. Ibid.
  28. https://www.history.com/news/the-man-behind-black-history-month.
  29. La tonalité et la couleur sont des formes de préjugés qui se manifestent au sein des communautés de personnes qui partagent le même groupe ethnique ou racial. Ils se traduisent par un traitement préférentiel des membres du groupe dont la couleur de peau et les caractéristiques physiques sont plus claires et plus proches de celles des Caucasiens. Le racisme diffère en ce sens qu'il s'agit de préjugés émanant de personnes n'appartenant pas à un groupe ou à une race donnés. Pour plus, voir, De’Shane Frye, “What is Shadeism?” The Campus Chronicle (septembre 2019): http://theasuchronicle.com/what-is-shadeism/; Meera Estrada, ‘Shadeism is the Dark Side of Discrimination We Ignore,” Global News (avril 2021): https://globalnews.ca/news/5302019/shadeism-colourism-racism-canada/
  30. Mary Mueller et Alisa Hindin, “An Analysis of the Factors That Influence Preservice Elementary Teachers’ Developing Dispositions About Teaching All Children,” Issues in Teacher Education 20:1 (2011): 17-34.
  31. Katherine A. Lingras, “Talking With Children About Race and Racism,” Journal of Health Service Psychology 47 (2021): 9-16.